2014-11-05 19:50:00

Les nouvelles violences à Jérusalem ne préfigurent pas une nouvelle intifada


(RV) Entretien - Alors qu'Israël commémorait mercredi l’assassinat d’Yitzhak Rabin il y a 19 ans, la paix semble bien loin entre Israéliens et Palestiniens. Jérusalem est de nouveau en état d’alerte : un nouvel attentat à la voiture-bélier a fait dans la matinée au moins un mort et une douzaine de blessés. Le conducteur a été tué après avoir renversé une dizaine de passants qui attendaient le tramway et il est sorti de son véhicule pour en frapper d'autres avec une barre de fer.

Ce jeune Palestinien a été abattu par des membres des forces de sécurité présents. Il venait d’un quartier de la périphérie Est de Jérusalem. Le Hamas l’a félicité pour son geste. Depuis le Mont Herzel où il rendait hommage à Rabin, le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a directement rejeté la responsabilité de l’attentat sur Mahmoud Abbas, le président de la Palestine.

De leur côté, les Palestiniens ont appelé le Conseil de sécurité de l'ONU à se réunir au sujet de l'esplanade des Mosquées, après de nouveaux heurts mercredi matin dans ce troisième lieu saint de l'Islam.  La Jordanie, seul pays arabe avec l’Egypte à avoir signé un traité de paix avec Israël, a elle rappelé son ambassadeur dans l’État hébreu.

L'Union européenne a regretté pour sa part qu'Israël fasse la sourde oreille face aux appels de la communauté internationale à cesser la colonisation, et sévèrement condamné la construction de nouveaux logements à Jérusalem-Est.

Si la situation semble se dégrader, ces violences ne sont que des épisodes ponctuels. Frédéric Encel, docteur en géopolitique à l'université Paris VIII, et auteur de Géopolitique du Printemps arabe (Presse universitaires de France, 2014), invite à dédramatiser la situation en la replaçant dans son contexte historique. Il répond à Antonino Galofaro.








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