2014-10-24 20:33:00

Méditation du XXXe dimanche du Temps Ordinaire


Le Père Joseph Ballong nous introduit à la méditation, avec les lectures du XXXe Dimanche du Temps Ordinaire de l’Année A (Ex.22,20-26 ; 1Th 1,5c-10 ; Mt 22,34-40 ) :

Aimer Dieu, aimer son prochain : la grandeur d’un commandement. La Parole de Dieu nous provoque : nous bannissons, autant que nous le pouvons toute contrainte, et donc, ce qui dans nos vies, tient du commandement. Et ceci  en bien des domaines….Comme si ce mot de commandement portait en lui-même quelque chose de pervers, qui nous conduirait à l’écrasement de la personnalité, à l’exclusion de la personne, qui nous fermerait la route de la spontanéité, de l’amour.

Cependant nous savons  qu’il ne peut y avoir un minimum de vie sociale sans loi, bannir toute loi amène le Désordre ; ils le savent bien ceux qui se disputent les rôles et se donnent des règles avant de jouer. Dans l’Evangile Jésus vient nous simplifier la vie. Aux pharisiens qui accordent une importance déplacée à l’observance scrupuleuse des 613 préceptes de la loi, Jésus propose le grand commandement capable de contenir à lui seul, la Loi et les Prophètes. Jésus se fait pédagogue en entrant dans le jeu des pharisiens. Sa réponse est incisive : amour et commandement, Dieu et le frère ou la sœur sont indissolublement liés : un seul commandement, mais à deux faces.

Avec Jésus nous  passons à la plénitude de la loi, l’expérience du peuple avec son Code de vie sociale reçu au désert est entièrement reprise par Jésus. La recherche de l’amour de Dieu demeure constitutif de la vie du croyant. Jésus y joint l’amour du prochain comme expression de sa mission : réunir dans un même amour Dieu et l’homme. La nouveauté chrétienne est sa grandeur tiennent cette révélation du Christ . L’amour de l’homme devient constitutif de la vie du croyant. Avec le Christ le rapport entre les personnes atteint sa plénitude inaugurée par Dieu depuis les origines. Celui ou celle qui me ressemble est mon frère ou ma sœur depuis que nous vivons de la vie de Dieu. Telle est la décision du cœur qui nous est proposé, pour informer l’agir chrétien, individuel ou collectif. Ce sentiment de fraternité se laisse voir dans les grands courants de solidarité lorsque le malheur frappe un voisin ou lors des catastrophes.

Dans tout élan de solidarité, le voisin frappé par le malheur, le pauvre, l’étranger, le marginal devient visage de Dieu pour l’autre et en même temps son frère ou sa sœur.  Partout où des femmes et des hommes essaient d’humaniser la vie dans les campagnes ou les villes, ils témoignent quelque chose de la nouveauté instaurée par Jésus. Et nous aussi chaque fois que nous nous laissons saisir par l’amour de l’autre, par l’amour de Dieu, nous sommes conduits à donner notre vie, nous vivons du Christ, nous annonçons son royaume.

Quand nous apprenons à faire passer l’attention avant l’indifférence, l’accueil avant l’ignorance, la bienveillance avant la haine, la tendresse avant le ressentiment…Il y a là : « un aimer à la manière de Jésus », où notre fraternité prend sens, où le commandement devient Grand. Seul l’amour crée ce qui est Grand. Chers amis, c’est bien cela que nous célébrons en chaque eucharistie où le Christ nous rejoint sous la forme du pain partagé. C’est bien cela que la messe voudrait signifier : Jésus qui rassemble tous ses frères et sœurs pour les conduire vers le Père dans cette unité d’amour qui est répandue dans nos cœurs par le Saint Esprit.








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