La lutte contre la pauvreté dépasse les enjeux économiques

(RV) « La lutte contre la pauvreté doit s’appuyer sur des politiques impliquant les pays concernés et non pas sur des solutions toutes prêtes, imposées de l’étranger, pas toujours dénuées de pressions idéologiques » : c’est l’avertissement lancé par l’Observateur permanent du Saint-Siège à la tribune de l’Assemblée générale de l’ONU. Mgr Bernardito Auza a plaidé pour une remise en question des modèles économiques qui accentuent l’exclusion et les inégalités, et creusent le fossé entre les riches qui ne cessent de s’enrichir et les masses marginalisées qui ne parviennent pas à sortir de la pauvreté.

Pour décrire le modèle actuel de développement, le représentant du Vatican a eu recours à une image, celle de « la marée qui emporte les petites embarcations et n’épargne que les bateaux de grande taille. Ce n’est pas l’avenir que nous voulons » a-t-il martelé. Mgr Auza a rappelé que la pauvreté n’était pas seulement d’ordre économique. « Il faut résister à la tentation de réduire l’éradication de la pauvreté à l’augmentation du revenu quotidien. Le développement doit englober des éléments, parfois impalpables, qui contribuent à l’authentique prospérité humaine. Dans la lutte contre la pauvreté, il faut promouvoir le développement de l’homme et des peuples dans leur totalité. Et cela passe par la solidarité. »