2014-10-16 11:56:00

Synode: impressions de Mgr Djomo, président des évêques de RDC


(RV) La relatio post disceptationem ne finit pas de provoquer de vifs débats parmi les pères synodaux. Certains se plaignent que ce document de travail sur lesquels travaillaient jusqu'à ce jeudi matin les carrefours linguistiques, ne reflète pas assez ce qu’ils pensent et ce qui s’est dit lors de la première semaine.

La plupart des évêques et cardinaux regrettent également la manière dont la presse a présenté ce document de travail de mi-parcours, document provisoire comme le rappelle Mgr Nicolas Djomo, évêque de Tshumbe, président de la conférence des évêques de la République démocratique du Congo, au micro de Xavier Sartre


Bien sûr, on a regretté le fait que ces documents aient été diffusés dans la presse parce que c’est un document de travail. C’est un document qui a essayé de retracer un peu le travail qui avait été fait au cours de l’assemblée plénière la semaine passée. C’est un essai de synthèse. Donc, ça ne représente en rien la position des pères synodaux. D’autant plus que le Saint Père a clairement indiqué qu’on n’est pas à l’étape des décisions. Le processus va être poursuivi tout au long de l’année au sein de l’Église et c’est l’année prochaine qu’il y aura un synode extraordinaire où on essayera de déboucher sur les conclusions qu’on soumettra au Saint-Père. Donc, on a regretté que cela ait été fait alors que ça ne représente pas du tout les décisions déjà prises ou les positions arrêtées.

Au-delà de l’aspect médiatique de la chose, est-ce qu’il y a quelque chose qui vous dérange, vous, dans ce texte ?

Le Saint-Père a voulu une discussion très ouverte. Il a demandé aux pères synodaux et aux participants de se sentir libres d’exprimer toutes les opinions possibles. C’est la volonté du Pape. Le Pape veut, comme on dit, que du choc des idées puissent jaillir la lumière. Le Saint-Père veut que tout le monde apporte sa contribution de façon à ce qu’au terme du processus de l’an prochain, on arrive à dégager des voies vraiment basées sur des échanges fructueux, solides. Donc, ça ne peut pas choquer. Ce sont vraiment des constructions qui se mettent ensemble pour quelque chose qui devrait être un fruit, un produit d’ensemble.

Est-ce que ce texte et les points qu’il aborde, notamment les points les plus controversés, représentent les problèmes que vous rencontrez en République Démocratique du Congo et peut-être plus généralement, dans la zone géographique d’où vous venez, c’est-à-dire l’Afrique Centrale ?

Chez nous, par exemple, les questions spécifiques concernent les effets destructeurs des situations de violence, par exemple, les guerres et leurs conséquences qui plongent les populations dans la pauvreté et par conséquent, mettent les familles et les couples en difficulté. Le propre de la pauvreté, c’est de disperser les membres de la famille pour aller chercher les moyens de survivre avec toutes les conséquences qu’on peut imaginer pour les enfants et pour les parents. Il y a aussi l’émigration provoquée par les situations de violence ou de pauvreté. C’est une particularité, nous en parlons aussi. Ca fait partie de nos préoccupations majeures sur le plan pastoral pour notre région géographique d’Afrique Centrale. 

 








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