2014-10-16 13:39:00

Congrès: Le Saint-Siège dans la Première Guerre mondiale


La Première Guerre mondiale « reste dans la mémoire comme une immense tragédie, dont les conséquences se font encore sentir ». C’est ce qu’a déclaré le cardinal secrétaire d’Etat Pietro Parolin, lors de l'ouverture mercredi après-midi du congrès Internationale sur le thème : « massacre inutile. Les catholiques et le Saint-Siège dans la Première Guerre mondiale ». Une rencontre qui se tient à Rome jusqu’au 17 octobre, à l’initiative du Comité pontifical des sciences historiques.

Bernard Decottignies

Beaucoup s’attendait à « une guerre brève, ce fut une catastrophe interminable » souligne le cardinal Parolin. On imaginait « une guerre de mouvement; ce fut une guerre de position, une guerre d’usure avec 800 kilomètres de front de la Suisse à la mer du Nord. Un conflit, qui fit 20 millions de morts, militaires et civils, et 21 millions de blessés ». C’est pour tenter d’éviter cette tragédie que « le 2 août 1914, dix-neuf jours avant sa mort, le Pape Saint Pie X, fit entendre sa voix. Son exhortation « Dum Europa » est un « testament de paix » parmi les plus importants laissés aux générations futures », et pourtant « il ne fut pas été entendu et l'Europe tomba dans le précipice d'une terrible tragédie ».

Dans les conflits, affirme le cardinal Parolin, « le Saint-Siège suivait une voie qui n'est pas celle d’une simple neutralité, mais plutôt de la parfaite impartialité et de la bienfaisance. Alors que la neutralité d'un Etat implique une certaine distance voire indifférence quant à la nature d'un conflit et aux intérêts des belligérants, l'impartialité contient, elle, un acte inspiré par une équité revendiquée, et qui tend à un bien supérieur ». Benoît XV suivit cette voie, il choisit « cette ligne de conduite difficile et ardue pour exhorter à une paix juste et durable et obtenir la cessation de ce qui apparaissait chaque jour d’avantage comme un "massacre inutile" ». Mais le rôle de l'Eglise ne se limite pas simplement à l'action du Saint-Siège, précise le secrétaire d’Etat…l’ensemble des catholiques - prêtres, religieux, religieuses, laïcs, hommes et femmes - fut impliqués dans la tragédie laissant de nombreux témoignages d’engagement généreux, et courageux au service de la charité et de l'assistance sur les champs de bataille, dans les tranchées, les hôpitaux, et les orphelinats ».








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