2014-10-07 08:19:00

Synode sur la Famille : les débats ont commencé


(RV) Le Synode sur la Famille s’est ouvert lundi au Vatican. La matinée a été consacrée aux rapports introductifs. Le Pape François a appelé les évêques à s’exprimer librement sans chercher à lui faire plaisir. Les débats proprement dit ont commencé dans l'après-midi dans la salle du Synode. 18 pères synodaux ont pris la parole après avoir entendu le témoignage d’un couple d’australiens. C’est l’une des nouveautés de ce Synode : plusieurs couples figurent parmi les experts conviés à s’exprimer devant les évêques. La soirée s’est terminée par une heure d’interventions libres.

Le compte-rendu de cette première journée par Romilda Ferrauto.

 

La Salle du Synode est toujours la même avec son ordre de préséance bien établi. C’est le Pape François qui fait la différence : quand il arrive avec une demi-heure d’avance, quand il déambule au milieu des autres au moment de la pause-café, il suscite un mélange d’embarras et de bonne humeur. Malgré la diversité des contextes d’origine et des points de vue, des idées-maitresses et des préoccupations partagées se sont dégagées dès les premières interventions. Tous semblent être d’accord sur ce point : pas question de renoncer à la vérité de l’Eglise sur la famille, notamment en ce qui concerne l’indissolubilité du mariage. Ce n’est pas le rôle du Synode et ce n’est pas son objectif. Mais puisque le message de l’Eglise n’est pas entendu, beaucoup appellent de leurs vœux un langage nouveau. D’autres fustigent le cléricalisme qui décrédibilise l’annonce de l’Evangile de la famille.

Les uns s’interrogent sur la compatibilité entre miséricorde et justice, entre miséricorde et vérité. Pour d’autres, la fidélité à la doctrine ne doit pas transformer l’Eglise en une réalité morte ; il faut établir une distinction entre les principes et leur application concrète ; et pourquoi ne pas chercher des traces de sainteté y compris dans les situations imparfaites. Il y a ceux qui pensent que l’Eglise doit être prophétique, d’autres au contraire qu’elle doit avant tout se mettre à l’écoute. Hier matin, le Pape François avait invité les participants à s’exprimer librement, sans crainte. La richesse des premiers débats a prouvé que son appel avait été entendu.








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