2014-10-07 17:03:00

Le prochain consistoire parlera du Proche-Orient


Ce mardi matin, le cardinal Angelo Sodano, doyen du sacré collège, a solennellement annoncé devant les pères synodaux que le consistoire prévu le 20 octobre prochain pour des causes de canonisation, parlera également de la situation au Proche-Orient. Les cardinaux et les patriarches qui pourront être présents, aborderont la question à la lumière de ce qui aura été dit précédemment, et notamment lors de la réunion des nonces apostoliques de la région qui s’est tenue au Vatican la semaine dernière. Le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’Etat du Saint-Siège, introduira le débat.

SB Mons. Louis Raphael Sako, patriarche des Chaldéens d’Irak a aussitôt réagi à cette annonce, se félicitant que les cardinaux s’emparent du sujet.

Ecoutons-le interrogé par Olivier Bonnel 

Il y a surtout ces familles qui ont été déplacées de leurs maisons et qui ont été aussi obligées de se convertir à l’Islam. Ces familles-là ont refusé. Ce sont des familles confesseurs. C’est pour cela que les pères du synode voulaient envoyer un message d’encouragement et de reconnaissance pour ces familles qui ont gardé leur foi malgré toutes les difficultés et toutes les pressions.

On le sait, la situation est dramatique pour de nombreux chrétiens, de nombreuses minorités en Irak et en Syrie. Où on est-on aujourd’hui ? Est-ce que vous gardez l’espoir qu’on puisse les aider, que la situation puisse se renverser et surtout se stabiliser dans un premier temps ?

En observant toute la politique internationale, il y a pas mal de présidents et de politiciens qui disent que la durée sera de trois ans, peut-être plus et c’est très décourageant ! Mais étant à l’intérieur, je crois qu’il y a un espoir. L’Irak se développera parce qu’il y a un nouveau gouvernement et l’armée kurde se fortifie. La Communauté Internationale leur fournit des armes et les forment. Je crois qu’il faut une intervention sur le sol pour libérer les villages, les chrétiens et les minorités afin qu’ils puissent retourner dans leurs maisons et non pas encourager les migrations.

Vous pensez que la Communauté Internationale est trop timide par rapport à l’urgence de la situation et que justement, elle doit mener une opération terrestre pour éradiquer l’État islamique ?

Je vois que les opérations sont un peu lentes et qu’ils cherchent leurs propres intérêts. C’est très compliqué. La Communauté Internationale ne cherche pas le bien de ces populations mais les intérêts économiques sans se rendre compte, ou peut-être lorsqu’il sera trop tard, que ces groupes fondamentalistes sont un risque pour le monde entier.

Qu’est-ce que les familles des chrétiens d’Irak ont aujourd’hui à dire dans cette assemblée synodale ?

On attend bien sûr beaucoup. L’Église se réforme tout le temps et met aussi à jour son enseignement. Les pratiques changent et il faut préparer et former les familles à vivre un idéal chrétien très fort et très clair. On attend du synode une catéchèse brève, très solide et compréhensible afin que les familles puissent vivre leur foi et aussi l’Évangile de joie dans leur vie quotidienne malgré toutes les difficultés. Donc, il y a de grands titres comme amour, fidélité, patience mais aussi sacrifice. Ce ne doit pas être un plaisir égoïste, c’est plus grand que cela. C’est former une famille à l’image du Dieu trinitaire.  








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