2014-10-06 13:35:00

Monde arabe : les évêques proches de leur peuple


(RV) Les évêques latins des régions arabes s’engagent à œuvrer pour une vraie réconciliation dans leur pays de résidence : dans la péninsule du Golfe, en Syrie, au Liban, en Jordanie, en Israël, au Yémen, à Djibouti ou en Somalie. Ils se sont réunis la semaine dernière pour leur assemblée annuelle à Ras El Khaimeh, dans les Émirats Arabes Unis.

«  Nous évêques, nous participons à la souffrance de nos peuples ». Grande instabilité politique au Yémen ou en Somalie, destructions massives, avec un grand nombre de victimes et de blessés, à Gaza, en Syrie ou en Irak, les évêques évoquent sans la décrire « l’horreur » : les 9 millions de Syriens déplacés ou sans abris, plus de la moitié des chrétiens syriens ou irakiens en fuite, les souffrances des autres minorités qui ne peuvent laisser indifférents. « Pour mettre fin à ces conflits absurdes , il convient de guérir les causes qui résident soit dans l’injustice comme à Gaza, soit dans l’intolérance religieuse et ethnique comme en Syrie et en Irak, sans exclure les intérêts économiques et politiques des pays qui ont soutenu la guerre et vendu des armes. »

Pas de paix possible sans justice ni respect des droits humains

Dans un communiqué publié à l’issue de leur rencontre, les évêques réaffirment qu’il n’y a pas de paix sans justice, pas de justice sans respect des droits humains, sociaux et religieux, et pas de paix sans réconciliation. L’Église, assurent-t-ils, prie et travaille pour que cette réconciliation devienne une réalité au Moyen Orient. « Sans une vraie réconciliation, basée sur la justice et le pardon réciproque, la paix restera absente parce que les facteurs qui ont produit la guerre continueront à générer plus de haine et plus de guerre ».

Les évêques le répètent « on ne peut utiliser la violence au nom de la religion car chaque personne humaine a le droit au respect au-delà de son appartenance religieuse, ethnique et de son statut de minorité ». Ils soulignent ainsi le travail humanitaire accomplit par les Eglises et les agences dédiées auprès de tous, sans que la religion ne soit jamais prise en considération. Ils mettent également en avant « l’héroïsme » de certains musulmans qui ont condamné le radicalisme religieux et qui ont défendu les minorités au risque de leurs vies.

Les évêques soulignent également le droit à l’autodéfense pour les personnes oppressées et la possibilité pour la communauté internationale d’utiliser la force de manière proportionnelle pour arrêter l’agresseur et l’injustice contre les minorités ethniques et religieuses.

La liberté religieuse progresse pour les migrants chrétiens dans le Golfe

Autre sujet au programme de leur réunion annuelle : les millions de travailleurs étrangers à la recherche d’une vie plus digne et accueillis au Moyen Orient. Les évêques remercient les gouvernements qui « font des progrès dans la reconnaissance de leur liberté de culte ». Ils invitent les travailleurs à respecter la culture et les traditions  de leurs pays d’accueil. « La majorité de ces travailleurs offre un témoignage de paix et de tolérance, nous attendons une réciprocité et le respect de leur dignité humaine et de leurs droits sociaux, plus particulièrement des femmes », écrivent les évêques latins.

Enfin à l’approche du Synode extraordinaire au Vatican, ils ont échangé sur la beauté, la centralité et l’importance de la famille. Les couples, parents enfants jetés sur les routes loin de chez eux étaient eu cœur de leurs prières. Les évêques ont insisté sur la formation permanentes des familles, l’accompagnement des jeunes couples et leur insertion dans des mouvements ecclésiaux qui prennent soin de la famille








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