2014-10-04 17:18:00

Méditation du XXVIIe Dimanche du Temps Ordinaire


Mgr Mellon Djivoh, official à la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, nous introduit à la méditation avec les lectures du XXVIIe Dimanche du Temps Ordinaire :

Dans les textes liturgiques de ce dimanche, l’image de la vigne marque bien les esprits, comme ce fut le cas des contemporains de Jésus lorsqu’ils l’écoutaient. Familiers à ces plants d’arbres, bien présents dans cette aire géographique, ils savaient bien tout ce que cela représentait pour leur vie de chaque jour. L’évangile comme la première lecture insistent sur l’engagement du fermier à préparer le terrain : il retourne la terre, retire les pierres, choisit des plants de qualité, et en prévision des fruits, prépare l’outillage en vue de la transformation. On imagine donc la grande déception voire désillusion lorsque la récolte n’est pas à la mesure de la peine qu’il s’est donnée.

Par ailleurs, les deux textes indiquent clairement que la vigne du Seigneur c’est la maison du Seigneur ; c’est le peuple auquel Jésus s’adresse, aujourd’hui c’est vous et moi. Mutatis mutandis, ces textes interpellent la qualité de notre relation avec le Seigneur. Parfois, le poids des charges quotidiennes, la frénésie du temps nous empêchent d’évaluer dans la vérité notre vie. Prenons aujourd’hui le soin de nous regarder comme dans un miroir et de nous poser la question : qui suis-je pour Dieu et devant Lui? Imaginons la peine que le Seigneur se donne pour nous au quotidien, demandons-nous quelle est la nature et la qualité de notre réponse ? Sommes-nous pareils à une vigne infructueuse?

Dans l’Evangile, un détail mériterait qu’on s’y arrête: en reprenant l’image de la vigne, la parabole insiste sur la relation existant entre le propriétaire du domaine et les vignerons. Ceci renverrait au sens de l’existence humaine. Ici le chrétien se reconnait comme serviteur et non le détenteur de sa vie. Le risque est qu’il tende à s’approprier de la posture d’un serviteur qui se croit au-dessus du Maître et n’entend plus recevoir de lui des indications. Ce risque est omniprésent : parfois nous vivons comme si nous étions l’auteur de notre existence. Or, comme vigneron et donc ouvrier, nous avons la charge d’un bien d’autrui. Comment en répondons-nous? Que deviennent en nos mains ces biens que la Providence divine a bien voulu confier à nos soins? Responsables de communauté, de famille, de service ? Comment assumons-nous ces différentes charges ?

A ces interrogations, une piste de réponse se dégage de la deuxième lecture : nous sommes invités à vivre comme des intercesseurs confiants en la grâce divine, nous efforçant de tendre vers des valeurs sures, en un mot des vertus qui méritent éloge.

Demandons au Seigneur la grâce de maintenir ce cap en nous engageant chaque jour à correspondre à sa sainte volonté.








All the contents on this site are copyrighted ©.