2014-10-03 17:54:00

Un an après « le drame de Lampedusa »


(RV) Entretien - Parmi les thèmes qui seront abordés pendant le synode, celui des familles de réfugiés, souvent séparés. Une question qui préoccupe le cardinal Antonio Maria Vegliò président du Conseil pontifical pour la pastorale des migrants et des personnes en déplacement.

Le cardinal Veglio qui vendredi après-midi a présidé à Lampedusa une veillée de prière à la mémoire de toutes les personnes mortes dans le naufrage du 3 octobre 2013. Il y a en effet un an jour pour jour, un bateau de fortune avec à son bord plus de 500 migrants, en majorité des Erythréens sombrait, au large de l’île italienne. 

 A l’occasion de l’anniversaire de cet évènement dramatique, plusieurs ONG se sont exprimées. Amnesty Internationale appelle notamment à tout faire pour sauver la vie des migrants. Des organisations catholiques parmi lesquelles Caritas, qui a participé aux commémorations à Lampedusa, souhaite l’ouverture de voies humanitaires pour éviter de nouvelles tragédies.

Un sujet préparé par Audrey Radondy 

Des rescapés sont revenus à Lampedusa. Là, où il y a un an, leur bateau a pris feu et a coulé au large de l’île italienne. Ces rescapés, la plupart en larmes, se sont recueillis en souvenir de leurs compagnons de voyage.

Mauro Casinghini était à Lampedusa le 3 octobre 2013. Il est le directeur national du Corps italien de secours de l’Ordre de Malte, impliqué en Méditerranée depuis 2008. Il se souvient d’avoir ressenti ce jour-là une forte émotion. « Je me souviens d’être arrivé le soir de Rome avec deux psychologues. Nous avons dû faire face à ces 368 morts et nous occuper des 150 survivants. Ils ont été pris en charge par notre médecin et notre infirmier sur place. Je me suis donc précipité pour leur apporter non seulement notre solidarité mais aussi une aide concrète et psychologique ».

Les portes fermées

Aujourd’hui en apparence rien a changé. Les bateaux de fortune sont toujours plus nombreux et les chiffres dramatiques. Plus de 3 000 migrants sont morts en Méditerranée depuis le début de l’année, selon l’Organisation internationale des migrations. Juste après cette tragédie, l’Italie a lancé « Mare Nostrum », une opération humanitaire, militaire, et maritime. Grâce à elle, quelque 140 000 migrants ont pu être sauvé en un an.

Les départs et les drames se multiplient, et l’Italie, ne peut plus y faire face. A la tête de la présidence tournante de l’Union européenne, Rome veut changer les règles et élargir l’accueil. Ouvrir les portes, c’est justement le souhait exprimé par le Pape François, lors de sa rencontre mercredi avec 20 survivants du naufrage du 3 octobre 2013. Le Pape a dit prier pour toutes les « portes fermées » à leur arrivée, pour que les cœurs de tous s’ouvrent aux migrants.








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