L'évêque de Valence aux côtés des juifs pour la fête de Kippour

(RV) Parce que l’amitié avec les juifs fait partie de la vie chrétienne, le nouvel évêque de Valence en France, se rendra samedi prochain à la synagogue de la ville pour la fête de Kippour, le Grand Pardon, sommet de la vie juive. C’est un geste que son prédécesseur accomplissait déjà et qu’il a vu faire à Lyon par le cardinal Philippe Barbarin.

Par ces démarches qui ne sont plus exceptionnelles, explique Mgr Pierre-Yves Michel sur le site de la Conférence des évêques de France, les chrétiens veulent signifier et réaffirmer ce que l’Eglise essaie de vivre depuis quelques décennies dans la suite de Vatican II. De nombreuses prises de paroles du magistère de l’Eglise insistent sur la nécessité de vivre cette relation avec le peuple juif au nom même de notre foi chrétienne.

L’évêque de Valence encourage chrétiens et juifs à tisser des liens de respect et d’amitié, même lorsque l’actualité nous renvoie des images la plupart du temps violentes qui viennent envenimer nos relations. A Valence, les responsables religieux se rencontrent régulièrement et veulent s’engager pour lutter contre la méfiance et la violence entre les communautés.

Pour le judaïsme comme pour l’islam, les chrétiens doivent chercher à éviter tout amalgame, toute caricature simplificatrice et commode. Il y a une exigence à s’informer correctement, insiste Mgr Michel, à oser la rencontre et le dialogue et ne pas en rester à des clichés faciles et se replier sur quelques certitudes. C’est une contradiction qu’un chrétien soit antisémite, comme l’avait le Pape François le 11 octobre 2013.