2014-09-30 13:13:00

Cardinal Parolin : l'ONU doit agir contre le terrorisme


(RV) La 69° Assemblée générale des Nations Unies se poursuit à New York. Lundi, parmi les interventions remarquées, celle du Secrétaire d'Etat du Saint-Siège, le cardinal Pietro Parolin, qui a appelé à une action renouvelée de l’ONU face aux menaces terroristes.

Le compte-rendu d’Olivier Bonnel :

Le cardinal Parolin a rappelé que le Saint-Siège a toujours vu les Nations Unies comme un instrument « indispensable pour construire une authentique famille de peuples ». Le Vatican, a-t-il fait remarquer, encourage l’ONU à poursuivre ses efforts dans sa recherche de la paix, le respect de la dignité humaine, la protection des personnes, en particulier les plus pauvres et vulnérables.

Le Secrétaire d’État du Saint-Siège, a rappelé les paroles du pape François dénonçant la « mondialisation d’une indifférence grandissante envers les plus faibles », qu’elle soit politique, économique ou sociale, et qui a fait qu’une grande partie de l’humanité est reléguée au statut de citoyen de seconde zone.  Une telle apathie est synonyme d’irresponsabilité, a dénoncé le cardinal.

Les violences, une image dévoyée de la religion

Face aux dramatiques situation en Irak et en Syrie, où la menace terroriste est réelle, le cardinal Parolin a rappelé que ces violences ne sauraient être la volonté de Dieu, comme l’affirment ses promoteurs mais une image dévoyée de la religion. Mais la globalisation de cette menace, l’attrait que ces groupes terroristes ont sur de nombreux jeunes et la puissance des réseaux de communications, invitent à s’interroger sur deux points fondamentaux.

Pour le numéro deux du Saint-Siège, il est d’abord nécessaire pour les Nations Unies d’examiner les origines politiques et culturelles de ces défis contemporains en reconnaissant la nécessité de mettre en place des stratégies qui prennent en compte les aspects culturels des crises. Deuxième point : pour le cardinal, il est nécessaire d’examiner le droit international et sa mise en œuvre par des mécanismes des Nations Unies pour prévenir les guerres, arrêter les agresseurs, protéger les populations et aider les victimes.

Le dialogue et la compréhension entre les cultures doivent devenir une « priorité » de la communauté internationale si l’on veut rechercher la paix, a poursuivi le Secrétaire d’Etat, invitant les états à appuyer les initiatives qui favorisent le dialogue et la compréhension entre les cultures, les religions et les peuples.

La menace terroriste ne tient pas compte de l’existence des états, ni d’un ordre international, a relevé encore le cardinal. Aussi a-t-il appelé à une action renouvelée des Nations Unies où prend tout son sens la « responsabilité de protéger ».

La lutte contre la faim, autre point abordé par le cardinal Parolin

Dans le cadre du programme de développement pour l’après-2015, le Secrétaire d’État du Saint-Siège a demandé à ce que les nouveaux objectifs de développement soient formulés avec générosité et courage. Il faut, explique-t-il, qu'ils aient un impact réel sur les causes structurelles de la pauvreté et de la faim, qu'ils fassent des réalisations substantielles dans la protection de l’environnement, donnent un emploi digne et productif pour tous, et offrent une protection appropriée aux familles qui est un élément « essentiel » du développement humain durable. 

 

 








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