2014-09-23 19:35:00

Cardinal Veglio : encourager « la réunification des familles » des migrants


(RV) Entretien - L’accueil et la protection des migrants, le Pape François en a fait l’une des priorités de son pontificat. En témoignent notamment ses nombreux appels en faveur des réfugiés, sa visite au centre Astalli de Rome mais aussi son voyage à Lampedusa en juillet 2013. C’est depuis cette petite île italienne, sur laquelle débarquent chaque année des dizaines de milliers de migrants, que le Saint-Père avait dénoncé « la mondialisation de l’indifférence ». 

L'Église est appelée à combattre cette indifférence en « ouvrant ses bras pour accueillir tous les peuples » et en diffusant dans le monde « la culture de l’accueil et de la solidarité ». Un travail de sensibilisation qu’accomplit, en particulier, le Conseil Pontifical pour la Pastorale des migrants et des personnes en déplacement. Interrogé par Hélène Destombes, son président le cardinal Antonio Maria Veglio s’attarde sur ce rôle et sur les projets du dicastère. Il précise également que le phénomène migratoire qui concerne de nombreuses familles sera discuté lors du prochain synode sur la famille au Vatican, du 5 au 19 octobre, avec une attention particulière accordée à la réunification des familles

Comment travaille le Conseil Pontifical pour la Pastorale des migrants et des personnes en déplacement ?

Nous travaillons avec toutes les conférences épiscopales du monde, toutes les commissions des conférences épiscopales et avec les organismes internationaux pour sensibiliser les gens à ces problèmes. Notre bureau ne peut pas concrètement résoudre les problèmes. Il n’en a ni la possibilité ni la capacité. Le Pape n’a pas fait de discours important sans mentionner les migrants et les réfugiés. J’ai parlé de nombreuses fois avec lui de ce problème. C’est un problème énorme. Cela ne concerne pas seulement l’Italie ou l’Europe mais le monde entier.

Dans son message, le Pape François insiste beaucoup sur une collaboration entre l’Église et les organisations, institutions qui s’occupent du phénomène migratoire. Quels sont les pas qui sont accomplis dans cette collaboration ?

Il faut s’unifier à la doctrine. Grace à Dieu, toutes les commissions épiscopales sont très engagées et fidèles à l’enseignement de l’Église. Quelques fois d’autres organismes non ecclésiastiques disent des choses avec lesquelles nous ne pouvons pas être d’accord. On est là pour résoudre les problèmes. Peut-être qu’on en fait trop peu et peut-être qu’on doit faire plus.

Il y a-t-il des projets au sein de votre dicastère ?

Cette année, du 17 au 22 novembre, nous aurons un congrès mondial sur les migrations. Pendant quatre jours, nous discuterons de ce problème et nous écouterons des témoignages. Nous appellerons des gens compétents, déjà bien engagés dans ce problème pour parler, discuter. Je trouve que c’est très important. Tous les cinq ans, nous organisons un congrès mondial.

Le phénomène migratoire concerne de nombreuses familles qui vivent dans des situations souvent de grande précarité et qui sont séparées. C’est un thème qui sera évoqué lors du prochain synode sur la famille ?

Oui, en ce qui me concerne, c’est la réunification de la famille. Les migrations comportent des problèmes énormes. Quand on laisse partir les maris pour aller chercher du travail en Europe, l’épouse et les enfants restent en Afrique. Ce n’est pas bon pour la famille. On discutera de ce problème de réunification.








All the contents on this site are copyrighted ©.