2014-09-09 17:19:00

Le Vatican incite à rompre le silence sur l'esclavage moderne


(RV) Les formes contemporaines d’esclavage, comme les enlèvements massifs et la vente de jeunes femmes par Boko Haram au Nigéria ou par l’Etat islamique en Irak : des réalités que n’oublie pas le Saint-Siège, rappelant qu’il n’a « aucune intention de les ignorer ou de les amoindrir ».

La voix du Vatican s’exprime à Genève par celle de Mgr Silvano Tomasi, son observateur permanent auprès des institutions onusiennes basées en Suisse, lors de la 27ème session de la Commission des droits de l’Homme de l’ONU mardi. Le Saint-Siège a ainsi « pris note » de l’intervention du Rapporteur spécial sur les formes contemporaines d’esclavage.

Ce dernière a rappelé des situations méritant une attention spécifique, comme celle de 5,7 millions d’enfants victimes du travail forcé, de la servitude domestique ou encore du mariage forcé. Malgré les nombreuses conventions et accords internationaux, le Saint-Siège estime que ces instruments ne rempliront pas leur objectif s’il ne sont pas accompagné d’une volonté politique et d’un engagement de tous les membres de la société.

« Nous devons rompre le silence à propos de cette plaie ouverte dans le corps de la société contemporaine », a lancé Mgr Tomasi, citant les mots du Pape François quand il a choisi le thème – « Non plus esclaves, mais frères » - pour la 48e Journée mondiale de la paix, célébrée le 1er janvier 2015. Mgr Silvano Tomasi a aussi rappelé que le Souverain Pontife s’est joint à d’autres leaders religieux pour promouvoir les idéaux de la foi et les valeurs humaines qu’ils partagent.

La veille, lundi, le Saint-Siège a félicité le nouveau Haut-Commissaire aux droits de l’Homme, Zeid Ra’ad Al Hussein, pour son nouveau et difficile rôle. A cette occasion, le représentant du Saint-Siège auprès de l’ONU a rappelé que « la communauté internationale doit agir pour supprimer les causes enracinées » des conflits, « pas seulement à travers la parole, mais aussi en mettant un terme à ces conflits », sans oublier la protection du « droit à la liberté religieuse ».








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