2014-09-04 12:03:00

Commentaire de l'Evangile du dimanche 7 septembre


Le père Pascal Montavit nous propose son commentaire de l'Evangile de ce dimanche 7 septembre, 23ème dimanche du temps ordinaire. Evangile selon Saint Matthieu, 18. 15 à 20 : Quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux. 

Ecoutez le commentaire du Père Pascal Montavit 

L’Evangile de ce jour nous parle de la correction fraternelle. Que faire lorsque je vois mon frère commettre une faute ? Aujourd’hui, le discours de Jésus nous donne des repères concrets pour savoir comment agir. Il est nécessaire cependant de ne pas perdre de vue l’ensemble de l’enseignement de Jésus, notamment l’exigence de pardonner soixante-dix fois sept fois » (Mt 18,22). Lorsque donc, nous nous sentons offensés ou blessés par les paroles ou l’attitude de quelqu’un, il est important de nous rappeler que le premier commandement du Seigneur est de pardonner. Cela étant, pardonner ne signifie pas fermer les yeux sur ce qui est mal. Si quelqu’un a volé, il faut lui pardonner, mais certainement pas lui confier son portefeuille !

Tout en préservant la primauté du pardon, voyons plus précisément ce que signifie la correction fraternelle. L’expression n’est pas très heureuse car lorsque l’on entend ‘correction’, on imagine facilement une situation d’accusation ou d’humiliation alors qu’il s’agit plutôt d’un soutien fraternel. Le premier objectif de ce ‘soutien’ est en effet d’aider celui qui nous est proche à être toujours plus authentique dans sa relation avec Dieu et dans son rapport aux autres. Un second objectif est de préserver la communion au sein de l’Eglise. C’est pourquoi il y a une gradation dans les différentes interventions, d’abord devant deux ou trois témoins, puis devant l’Eglise. La finalité est donc bien de préserver l’entente entre tous. Cet élément est primordial car c’est de cela que dépend le témoignage que nous donnons aux non-chrétiens. Jésus, dans l’Evangile selon saint Jean, ne dit-il pas : « A ceci tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres » (Jn 13,34). De même saint Paul écrit une lettre à l’Eglise de Corinthe afin que les divisions cessent : « Je vous en prie, frères, par  le nom de notre Seigneur Jésus Christ, ayez tous même langage ; qu’il n’y ait point parmi vous de divisions ; soyez étroitement unis dans le même esprit » (1 Co 1,10).

Pour confirmer que le but de la correction fraternelle est bien de préserver l’unité de la communauté chrétienne, Jésus continue son discours en montrant l’importance de se mettre d’accord avant d’intercéder : « Si deux d’entre vous sur la terre se mettent d’accord pour demander quelque chose, ils l’obtiendront de mon Père qui est aux cieux » (Mt 18,19). Jésus insiste donc longuement sur la nécessaire unité de ceux qui intercèdent. C’est aussi un appel à ne pas vivre nos épreuves seuls. Nous pouvons demander l’aide et le soutien des chrétiens de notre paroisse afin de prier ensemble pour que notre intention soit exaucée.

En ce jour, nous pouvons nous interroger sur notre engagement pour l’unité dans l’Eglise. Tout d’abord, d’un point de vue plus large : « quel discours est-ce que je tiens vis-à-vis des protestants ? des orthodoxes ? » Ensuite, au sein de notre paroisse, de nos communautés chrétiennes : « est-ce que je suis un artisan de paix ? » Prions aujourd’hui pour que le Seigneur nous donne de vivre cette unité afin que le monde puisse reconnaître la présence de Dieu au milieu de nous. 








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