Espagne : changements à la tête de l'Eglise

(RV) La hiérarchie de l’Eglise catholique en Espagne change de physionomie. L’influent cardinal-archevêque de Madrid cède la place après vingt ans à l’archevêque de Valence. Grand défenseur de la famille, le cardinal Rouco Varela, s’était notamment distingué par son opposition au gouvernement Zapatero. Il était parvenu à mobiliser des foules énormes contre les réformes phares du gouvernement socialiste, comme la légalisation du mariage homosexuel et l’adoption de la loi sur l’avortement.

Le cardinal Rouco Varela qui a atteint la limite d’âge prévue par le droit canon, a présenté sa démission au Pape François qui l’a acceptée et qui a choisi de placer à la tête de l’archidiocèse de Madrid, Mgr Carlos Osoro Sierra, qui dirigeait l’archidiocèse de Valence depuis 2009. Agé de 69 ans, actuellement vice-président de la Conférence épiscopale, il a été entre autres pendant près de vingt ans recteur du séminaire diocésain de Salamanque puis directeur de l’Institut supérieur de Sciences religieuses et président de la commission épiscopale pour le clergé. Pour le remplacer à Valence, le préfet actuel de la Congrégation romaine pour le Culte Divin et la discipline des Sacrements va quitter le Vatican. Le cardinal Antonio Cañizares Llovera, rentrera donc en Espagne, dans l’archidiocèse de Valence dont il est originaire. Avant d’être appelé à Rome par Benoît XVI en 2008, il avait été évêque d’Avila, puis de Grenade et enfin de Todède. Le cardinal Cañizares Llovera s’est plus d’une fois insurgé contre la banalisation de la communion, et contre les abus liturgiques qu’il faudrait corriger. Il s’était engagé à lancer une grande campagne de formation liturgique.