(RV) Le président de la Conférence des évêques catholiques indiens a reçu lundi la visite du nouveau premier ministre Narendra Modi. Une visite de courtoisie souhaitée par le cardinal Thottunkal. L’archevêque majeur de Trivandrum des syro-malankars souhaitait présenter au premier ministre les vœux de l’ensemble de l’épiscopat. L’Eglise catholique a choisi d’offrir son soutien à la coalition de centre-droit dirigée par le BJP, le parti nationaliste hindou, qui a remporté les élections de mai dernier. Mais elle veut aussi faire entendre sa voix.
Dans une note, les évêques tiennent cependant à exprimer leur préoccupation face aux nouveaux épisodes de violence et de discrimination perpétrés contre les chrétiens. Les évêques sont par ailleurs préoccupés par les affirmations de certains membres de l’exécutif et de la magistrature quant à l’intention du gouvernement de favoriser la religion hindoue, majoritaire dans le pays. Des dispositions constitutionnelles excluent déjà les chrétiens et les musulmans des mesures de discrimination positive mises en place pour favoriser l’ascension sociale des basses castes et des dalits.
Dans l’Etat de l’Orissa, notamment, la situation reste tendue six ans après les pogroms de 2008. Les groupes radicaux agissent en toute impunité ; les abus et les discriminations à l’égard des chrétiens sont incessants. Selon plusieurs religieux et militants des droits de l’homme, l’Etat a jusqu’ici échoué à protéger et garantir les droits élémentaires des citoyens chrétiens. Comme chaque année le 24 août, jour symbole choisi pour faire mémoire des massacres de 2008, les chrétiens d’Orissa prieront ensemble et élèveront leur voix contre les injustices qui continuent à les frapper.
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