2014-08-14 14:48:00

Festival Anuncio 2014 : l'évangélisation de plages et de rues


(RV) Entretien - Une oasis pour expérimenter l’océan d’amour du Christ pour soi-même et pour les autres. C’est que propose cette année encore le Festival Anuncio, du 14 au 24 août. Pendant dix jours en Espagne et dans plusieurs villes françaises, des jeunes vont vivre cette initiative missionnaire où, en plus de profiter d’un programme artistique riche et toujours plus expérimental, ils iront à la rencontre d’autres jeunes dans les rues et sur les plages. Marine Ulrich est membre de l’équipe d’organisation du Festival Anuncio 2014, elle revient sur l’importance de la dimension artistique pour les jeunes missionnaires. Elle est interrogée par Audrey Radondy 

Pour les retardataires, pas d’inquiétudes, ils peuvent toujours s’inscrire directement sur place. Pour plus d’informations une seule adresse : www.festival-anuncio.fr 

Quelle est la force du Festival Anuncio ?

Aujourd’hui, peut-être que notre génération a besoin de dire qu’on peut être chrétien et jeune d’aujourd’hui, de notre temps avec un goût de la fête, un goût de la joie. J’ai été marqué par cette parole de Benoît XVI qui dit qu’être chrétien n’enlève rien mais apporte quelque chose en plus. Le côté artistique permet de proposer une fête et de proposer la foi comme quelque chose de profondément joyeux et qui rapproche dans une dimension de fête partagée.La deuxième chose, c’est la dimension professionnelle et artistique. Aujourd’hui, il y a de plus en plus d’artistes et de grands talents qui cherchent une place, un message et un public pour proposer quelque chose de très intérieur, quelque chose qu’ils ont envie de partager avec leur art. Pour Anuncio, c’était important de leur proposer un espace pour chercher ce message et ce public. Encore une fois, c’est assez expérimental parce que cette place des artistes, ce message chrétien, n’est pas non plus un message qui s’affiche comme tel mais plutôt comme un message de l’homme. C’est quelque chose qui est toujours en recherche et dont les artistes ont besoin, même de se retrouver entre eux pour pouvoir réfléchir sur ces sujets-là. C’est peut-être aussi ce que propose Anuncio.

Quel est le profil des personnes qui participent au festival ?

Beaucoup de gens viennent sans trop savoir ce qu’est la mission et pour la grande majorité d’entre eux, sans en avoir fait. Ils viennent pour la dimension festive et artistique. Pour être honnête, peu de jeunes inscrits viennent pour l’évangélisation de rue. Et tant mieux parce qu’après les deux jours de formation que nous proposons au tout début du festival, il y a une dynamique qui se met en marche et puis, on se sent un petit plus capable, sans l’être jamais vraiment, de pouvoir partir dans la rue.

Ce sont des jeunes plus au moins loin de la foi, plus au moins pratiquants et puis finalement, on réalise aussi qu’il y a pas mal de prêtres et de séminaristes qui ont un désir de vivre ces missions avec nous. C’est assez nouveau et ça nous réjouit beaucoup parce que beaucoup nous disent que dans leur formation ou bien dans leur diocèse, ils n’ont pas forcément eu l’occasion de vivre tout simplement cette évangélisation dans la rue, deux par deux.

Peut-être avez-vous une anecdote à propos de rencontres qui vous auraient particulièrement marquées ces dernières années ?

En 2008, c’était mon premier Anuncio, j’avais 21 ans. J’avais dit que j’aiderais simplement pour l’intendance et que je ne me sentais pas du tout d’aller au contact des gens sur la plage. Et puis finalement, j’ai fini par y aller, peut-être d’abord par curiosité. J’étais en binôme. C’était à Saint-Tropez et je me souviens très bien d’avoir rencontré un couple de jeunes disant qu’ils respectaient mais que eux, pour leur part, n’en avaient pas besoin parce qu’ils avaient un travail, une belle voiture et une belle maison de vacances. Et puis, l’homme s’est éloigné répondant à son téléphone et on allait simplement quitter la femme parce qu’elle n’avait pas particulièrement participé à notre discussion mais elle nous a retenus.

Elle nous a fait part du fait qu’elle avait eu une grave maladie dans l’année, que pour la première fois, elle était rentrée dans une église et qu’elle avait ressenti quelque chose. Sa question était « Est-ce que vous pouvez me dire ce qui s’est passé quand je suis rentrée dans l’Église ? ». Ça m’a beaucoup marqué parce que je suis sûre que beaucoup ont fait l’expérience de rentrer dans une église sans l’avoir jamais dit à personne, d’avoir vécu quelque chose de très intime et de ne pas savoir mettre des mots sur ces choses-là. On a répondu très simplement en disant que c’était justement de cela dont on était venu témoigner auprès d’elle. Ça m’a beaucoup marqué et ça reste une rencontre très forte pour moi.








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