Veillée de prière à Milan pour la Terre Sainte

(RV) Ce vendredi soir à 21h, le diocèse de Milan organise à Milan et à Desio, une veillée de prière promue par des groupes de jeunes pour la paix en Terre Sainte. Dans un message rédigé pour l’occasion, le cardinal Angelo Scola, archevêque de Milan, a invité les jeunes à étendre la prière aux « milliers de chrétiens qui dans le monde, subissent la persécution et le désintérêt général ». Comme en Irak, le cardinal affirme : «  Dans trop de pays, professer sa foi en Jésus Christ signifie mettre en danger sa propre vie et celle de sa famille et se condamner à être considéré comme citoyen de rang inférieur ».

« Cette persécution, plus féroce que celle subie par les chrétiens à l’époque apostolique - conclut le cardinal Scola-  doit provoquer et secouer chacun d’entre nous qui croit trop tièdement et qui manque de courage pour livrer sérieusement sa vie à l’Évangile. Chers jeunes, que le martyr de nos frères chrétiens vous donne la force et la conscience de votre foi. Vivez-la au sérieux : tous les jours, des personnes paient de leurs vies leur fidélité au Christ ».

Antonio Elia Migliozzi a interrogé Mgr Pierantonio Tremolada, évêque auxiliaire de Milan à propos de cette veillée de prière :

L’initiative nait du désir de lancer un signal très précis sur deux fronts. Le premier front concerne la conviction de l’importance de la prière, surtout lorsqu’il s’agit de la paix, une grande nécessité et en même temps, un grand devoir. Parfois, nous avons un peu tous l’impression que c’est trop difficile et un sentiment d’impuissance nous inonde ; nous sommes convaincus de la valeur de la prière et c’est pour cela que nous nous en remettons à la puissance de Dieu. Le second front se situe dans la lignée de la conviction : le chemin de la confrontation et de la violence n’est jamais celui qui conduit à la solution des conflits, il ne mène pas là où on voudrait arriver. À partir de la vision des jeunes qui ont devant eux leur futur, il nous semble important de le communiquer.

L’engagement du Pape François pour la construction de la paix est significatif. Ressentez-vous fortement cette invitation ?

Nous nous plaçons dans le sillage du Pape François. Il nous a beaucoup touché et nous sommes marqués par l’évènement de prière qu’il a proposé et guidé. Nous voudrions nous placer dans le sillon qu’il a ouvert car nous croyons que c’est le chemin que nous devons emprunter et cela nous fait vraiment plaisir de pouvoir dire que nous sommes en pleine communion et en pleine harmonie avec lui.

Quel est votre souhait pour les jeunes réunis dans la prière?

Mon souhait est double : tout d’abord, que nous- j’utilise le « nous » car je nous sens former une seule et même chose- réussissions à accueillir le message extraordinairement efficace et profond de l’Évangile, qui se concentre- en ce qui concerne la paix- dans les Béatitudes que Jésus a proclamé. « Heureux sont ceux qui procurent la paix mais aussi les doux : nous croyons dans la communion de ceux qui œuvrent pour la paix afin d’offrir le juste résultat. D’autre part, mon souhait est qu’alors que nous vivions ce moment ensemble,  nous puissions réaliser le rêve que d’autres le fassent car lorsqu’on se place dans cette perspective, nous croyons que la meilleure partie de tout homme devient sensible.