2014-08-02 15:53:00

Le voyage du Pape suscite l'espoir de la réconciliation entre les deux Corées


(RV) Le voyage apostolique du Pape François en Corée, du 14 au 18 août, suscite des espoirs de paix pour la péninsule. C’est ce que souligne le président de la Conférence épiscopale. Mgr Peter U-ill Kang, évêque de Cheju, est certain que le Saint-Père saura relancer le processus de réconciliation entre les deux Corées, divisées depuis 1945. Dans une interview à l’agence Ucan, il souligne que la question de la réunification est une blessure ouverte pour le peuple coréen : « nous sommes divisés mais nous ne formons qu’un seul peuple, avec la même langue et la même culture » souligne-t-il. Selon lui, la situation actuelle ne pourra pas durer éternellement. Le changement naîtra au sein du peuple nord-coréen et on constate déjà des signaux de révolte contre le régime de Pyongyang, sporadiques mais importants, dictés par les conditions de vie difficiles. La faim est un moteur de rébellion encore plus fort que les idéaux de démocratie et de justice.

Dans cette interview, l’évêque de Cheju s’attarde aussi sur la situation en Corée du Sud, en particulier sur les divisions au sein du clergé coréen au sujet du rôle de l’Eglise. Certains pensent qu’elle devrait s’engager davantage sur le terrain social, à l’exemple du cardinal Kim à l’époque de la dictature. D’autres estiment que ce n’est pas sa mission. Mgr Peter U-ill Kang pense que la visite du Pape François permettra de pointer du doigt les inégalités et les injustices sociales dont souffrent surtout les jeunes, et de mettre en lumière la doctrine sociale de l’Eglise, trop méconnue.

De son côté, l’archevêque de Séoul attend un miracle pour les relations intercoréennes qui sont au point mort. Dans un entretien accordé à CBCP, le service d’information de l’épiscopat philippin, Mgr André Yeom qui est également administrateur apostolique du diocèse de Pyongyang, espère que l’évêque de Rome poussera les deux dirigeants ennemis à faire un geste de rapprochement, voire à se rencontrer, comme Mahmoud Abbas et Shimon Peres au Vatican. Selon lui, les relations intercoréennes sont au plus bas ; des deux côtés, les dirigeants ne montrent aucune volonté de dialogue. D’où l’importance de la visite du Pape François. 








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