Méditation du XVIIe Dimanche du Temps Ordinaire

Le Père jésuite Rigobert Kyungu, nous introduit à la méditation avec les lectures du 17e dimanche  du Temps ordinaire : 

Frères et sœurs,

Les lectures de ce dix-septième dimanche ordinaire nous invitent à accueillir et à nous ouvrir à l’amour de Dieu qui désire répondre à notre quête du bonheur.

Dieu nous aime tellement qu’il est le premier à prendre l’initiative pour entrer en relation avec nous et nous donner ce qu’il nous faut. Dans la première lecture, le Seigneur apparaît en songe au Roi Salomon et lui dit de demander ce qu’il désire. Dans la deuxième, Saint Paul affirme que le Seigneur fait tout contribuer au bien de ceux qui l’aiment. Et dans l’évangile Jésus parle du Royaume des cieux et le propose comme une réponse à la quête du bonheur qui habite le cœur de toute personne. Si Dieu fait le premier pas pour nous proposer son amour et nous accorder le bonheur de son royaume, pourquoi n’accepterions nous pas cette belle offre ?

C’est peut-être par ignorance que nous ne nous empressons pas tant à rechercher le Royaume. Tel que Jésus en parle, le Royaume des cieux est une réalité formidable, comparable à un trésor, ou à une perle de très grande valeur… il est le sommet du bonheur ! Si vraiment nous savions ce qu’il était, nous consentirions à de grands sacrifices pour l’arracher, à l’instar de l’homme qui a vendu tout ce qu’il possédait pour acheter le champ où se trouvait caché un grand trésor, ou comme l’autre homme qui a découvert une perle de grande valeur et qui a tout vendu pour l’acheter. Le Royaume ne s’obtient donc pas sans sacrifice. Il exige un renoncement absolu. La bible est pleine d’exemples de personnes qui ont tout quitté à cause du Royaume. Paul déclare avoir laissé tous les avantages à cause du Christ (Ph. 3). Pierre disait à Jésus : voici que nous avons tout quitté pour te suivre (Mc 10). Mathieu, lui aussi, a quitté sa table de collecteur d’impôts pour suivre Jésus (Mt 9). Nous pouvons en dire autant de Zachée (Lc 19) et d’autres encore. Pour revenir à nous-mêmes, demandons-nous où nous en sommes dans cet appel au renoncement radical à nous-mêmes en vue du Royaume. C’est un appel à relativiser ce que nous sommes et ce que nous avons, pour nous attacher aux valeurs du Royaume. 

Pour cela, il nous faut une certaine sagesse, une intelligence du cœur, afin de mener notre vie en fils du Royaume, car le Royaume des cieux commence déjà ici-bas. Il nous faut un esprit de discernement, pour distinguer le bien du mal, comme Salomon. Et l’esprit de discernement ne peut venir que du Seigneur. Demandons-le lui et il nous le donnera ; mais appliquons-nous aussi à l’exercer, notamment dans nos relations les uns envers les autres.

Frères et sœurs, les lectures d’aujourd’hui sont aussi une invitation pour apprendre comment prier. Quand nous nous présentons au Seigneur pour prier, que lui demandons-nous ? La prière de Salomon peut nous servir d’exemple. Il n’a demandé ni la richesse, ni la mort de ses ennemis… mais un cœur attentif pour bien guider son peuple. Ce qu’il nous faut demander c’est le changement de notre propre cœur afin qu’il désire accomplir la volonté de Dieu et qu’il soit capable d’accueillir sa parole. Demandons au Seigneur de nous donner son Esprit afin qu’il pénètre nos cœurs, qu’il les convertisse et les rende capables de connaître, de désirer et d’accueillir le Royaume et le bonheur qui l’accompagne.