Le jésuite Paolo Dall'Oglio disparaissait il y a un an en Syrie

(RV) Militant du dialogue islamo-chrétien, le Paolo Dall'Oglio s’est rendu il y a un an dans la ville de Raqqa au nord-est de la Syrie. Expulsé en juin 2012 pour avoir défendu l’opposition au régime syrien de Bachar El Assad, le prêtre jésuite italien bravait l’interdiction de fouler le sol syrien où il vécut pendant plus de trente, notamment au monastère de Mar Moussa.

En se rendant à Raqqa, il souhaitait instaurer un dialogue entre les différentes factions hostiles au régime de Damas, se combattant entre elles. Il voulait tenter une médiation entre les groupes les plus radicaux, et en particulier auprès des djihadistes de l’Etat islamique en Irak et au Levant.

Le père Paolo Dall’Oglio n’est jamais revenu de Raqqa. Porté disparu il y a tout juste un an, sa famille publie un message exigeant des autorités syriennes qu’elle lui fasse connaître le sort de leur « fils et frère », « un homme bon, un homme de foi, un homme de paix ». Ils veulent pourvoir l’étreindre ou le pleurer. A un an de sa disparition, ils prieront pour lui et pour toutes les personnes « enlevées, injustement emprisonnées et qui souffrent à cause de cette guerre ».

Ci-dessous le communiqué publié par la famille Dall’Oglio :

« Une année est déjà passée depuis les dernières nouvelles de notre fils et frère Paolo, prêtre, Jésuite, Italien, porté disparu en Syrie le 29 juillet 2013.
Tellement de temps, trop, aussi, pour un lieu de guerre et de souffrance infinie comme la Syrie. Nous demandons aux responsables de la disparition d’un homme bon, d’un homme de foi, d’un homme de paix, d’avoir la dignité de nous faire savoir son sort.
Nous voudrions pouvoir à nouveau le serrer dans nos bras, mais nous sommes aussi prêts à le pleurer.
Demain, 29 juillet, à une année de sa disparition, nous serons nombreux à prier pour lui et à lui être proches, de même que nous le serons pour toutes les personnes qui ont été enlevées, injustement emprisonnées et qui souffrent à cause de cette guerre. »