2014-07-24 17:47:00

2,2 milliards de personnes pauvres selon le Rapport du PNUD


Environ 30% de l’humanité est pauvre ou vit dans le quasi-dénuement, selon le Rapport sur le développement humain 2014 récemment rendu public par le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) . 
Selon les mesures de la pauvreté basées sur les revenus, 1,2 milliard de personnes vivent avec un revenu inférieur ou égal à 1,25 dollar par jour. Toutefois presque 1,5 milliard de personnes dans 91 pays en développement vivent en situation de pauvreté marquée par des carences cumulées en matière de santé, d'éducation et de niveau de vie. Et malgré une baisse d’ensemble, près de 800 millions de personnes risquent encore de basculer dans la pauvreté en cas de crise financière, naturelle ou autre. Au total, c’est donc 2,2 milliards de personnes qui sont concernées par la pauvreté.

Se concentrer sur les obstacles au progrès

Le rapport soutient que dans un monde où les crises se diffusent plus rapidement et touchent davantage de personnes, il est essentiel de bien comprendre les vulnérabilités pour consolider les acquis et maintenir les avancées.
 « Réduire la pauvreté et la vulnérabilité des populations dans ce domaine doit demeurer l’objectif central du programme pour l'après-2015 », souligne le rapport. « L’éradication de la pauvreté ne se limite pas à atteindre un taux de pauvreté zéro, mais à le maintenir. » Mais des menaces telles que les crises financières, les fluctuations du prix des denrées alimentaires, les catastrophes naturelles et les conflits, constituent un obstacle majeur au progrès. Cependant, le document des Nations-Unies détaille des propositions pour lutter efficacement contre la pauvreté.

Une priorité, le plein emploi 

Le rapport préconise d’abord  l’accès universel aux services sociaux de base afin de renforcer la résilience. Il réfute ainsi l'idée selon laquelle seuls les pays riches peuvent assurer une telle prestation ; les pays pauvres peuvent aussi assurer l’accès universel aux services sociaux de base. 

Le rapport demande ensuite aux gouvernements de s'engager de nouveau à atteindre l'objectif du plein emploi ; il souligne que le plein emploi a des retombées sociales qui dépassent les bénéfices privés, telles que la promotion de la stabilité et de la cohésion. Dans les pays en développement, cela implique une transformation structurelle « pour que la plupart de la main-d'œuvre intègre progressivement le secteur formel moderne », une transition de l'agriculture vers l'industrie et les services, accompagnée d'investissements dans le domaine des infrastructures et de l'éducation.

Fournir des prestations sociales de base


Le rapport soutient également l’adoption de mesures de protection sociale intégrale, telle qu'un système de retraite et d'assurance chômage. Tous les pays, quel que soit leur stade de développement, peuvent les mettre en place. « Fournir des prestations sociales de base aux pauvres du monde coûterait moins de 2 pour cent du PIB mondial », affirme le PNUD, ajoutant qu’ « un pays à faible revenu peut se permettre un ensemble de prestations de protection sociale de base à condition de réaffecter ses fonds et d'accroître ses ressources nationales, tout en recevant le soutien de la communauté internationale des donateurs ». 

Enfin, le rapport préconise un effort collectif et une action coordonnée au niveau mondial face aux diverses vulnérabilités qui se manifestent de plus en plus au niveau mondial. Selon le PNUD, les menaces transnationales ne peuvent pas être résolues par l'action individuelle et indépendante des nations ; la communauté internationale doit intervenir, et pas seulement sous la forme de réponses à court terme telles que l'aide humanitaire.








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