2014-07-21 19:44:00

Santé : Plus de 600 morts suite à la propagation du virus Ebola


L'inquiétude ne fait que monter quant à la propagation en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone de la fièvre hémorragique due au virus Ebola qui, selon l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) est devenue une crise sous-régionale.

A la date du 12 juillet 2014, le bilan était d’au moins 603 morts et la transmission du virus se poursuit, notamment en raison du manque de sensibilisation des populations des pays les plus touchés, indique encore l’OMS selon qui, l'épidémie de 2014 semble la plus meurtrière depuis l'apparition du virus, en 1972. Elle est causée par le virus de souche Ebola-Zaïre, sans que l'on sache comment celle-ci est arrivée jusque dans l'ouest de l'Afrique, alors que le virus sévissait auparavant plutôt autour de la République démocratique du Congo, de l'Ouganda, du Gabon et du Soudan du Sud. Son taux de mortalité peut aller de 25 à 90% chez l'homme. Ce virus de la famille des filoviridae (filovirus) se transmet par contact direct avec le sang, les liquides biologiques ou les tissus de personnes ou d'animaux infectés. Il n'existe pas encore de vaccin contre la fièvre Ebola qui se manifeste par des hémorragies, des vomissements et des diarrhées.

Un centre régional de coordination de la lutte contre l'épidémie a été mis en place à Conakry, la capitale guinéenne, comme plateforme de surveillance et de coordination pour renforcer et harmoniser le soutien technique aux pays ouest-africains et pour aider à la mobilisation de ressources.

De nouveaux cas de maladie à virus Ebola continuant d’être notifiés par les ministères de la santé de Guinée, du Libéria et de la Sierra Leone, l’OMS a entrepris d’accélérer sa riposte dans des domaines essentiels pour la maîtrise de la flambée.

Mise en place de plusieurs initiatives conjointes

L’un de ces domaines est la recherche des contacts, ou identification des personnes ayant été en contact étroit avec des individus infectés par le virus, leur suivi pour savoir si elles ont été infectées, ainsi que leur éducation et leur soutien.

Des équipes d’experts, notamment des épidémiologistes, ont été déployé dans les pays touchés pour collaborer avec ces derniers à la surveillance et au suivi de la flambée et, des experts dans le domaine analytique pour appuyer les laboratoires mobiles sur le terrain dans la confirmation précoce des cas de virus Ebola. Ont également été déployés, des experts de la prise en charge clinique pour aider les établissements de soins à traiter les patients touchés, des experts de la lutte contre les infections et de la prévention pour aider les pays à interrompre la transmission du virus au sein des communautés et en milieu de soins, ainsi que des logisticiens pour faire parvenir l’équipement et le matériel nécessaires.

En outre, des équipes de mobilisation sociale et de communication sur les risques s’efforcent d’aider les responsables sanitaires à délivrer des messages appropriés sur la façon de notifier, de prendre en charge et de traiter les cas de virus Ebola.

En ce sens, les agences onusiennes redoublent d’effort pour intensifier la campagne de sensibilisation aux risques de contracter le virus Ebola en consommant certaines espèces de faune sauvage, notamment les chauve-souris frugivores.

Poursuivre la sensibilisation

L’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture, FAO, en étroite collaboration avec l'OMS, s'emploie à renforcer la sensibilisation des communautés rurales qui chassent le gibier, aux risques de transmission par les animaux sauvages.

Le virus n'est anéanti que lorsque la chair est cuite à haute température ou bien fumée, mais quiconque manipule ou dépèce un animal sauvage infecté court le risque de contracter le virus.

Il est crucial que les communautés rurales comprennent les risques de contagion des animaux sauvages et de transmission interhumaine pour endiguer l’épidémie indique-t-on à la FAO.








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