2014-07-18 12:29:04

L’unité des chrétiens reste une «priorité urgente» pour l’épiscopat canadien


(RV) Il y a presque cinquante ans, le 21 novembre 1964, le pape Paul VI promulguait Unitatis Redintegratio, un décret sur l’œcuménisme du Concile Vatican II. En vue de cet anniversaire, la Conférence des évêques catholiques du Canada, par la main de son président, Mgr Paul-André Durocher, archevêque de Gatineau, a publié un document rappelant l’importance de cette unité chrétienne.

Action pionnière de l'Eglise canadienne en la matière

« Un demi-siècle plus tard, l’unité chrétienne demeure une priorité urgente », affirme-t-il. « La prière du Seigneur pour l’unité n’est toujours pas exaucée aujourd’hui, regrette l’Archevêque. Mais nous avons franchi des étapes prometteuses sur la route que le Concile a ouverte devant nous », et « des progrès substantiels ont été réalisés sur le plan de la compréhension mutuelle, de l’entraide et du témoignage commun ».

Mgr Durocher rappelle alors les actions pionnières et efficaces de l’Eglise catholique canadienne dans ces domaines. Dès l’automne 1965, les évêques du Canada instituent « ce qui s’appelle aujourd’hui la Commission épiscopale pour l’unité chrétienne, les relations religieuses avec les juifs et le dialogue interreligieux ». Celle-ci poursuit aujourd’hui encore trois grands objectifs : « établir des relations avec les dirigeants et les bureaux nationaux des autres Églises et communautés ecclésiales [du] pays ; servir de centre de référence pour l’information sur les activités œcuméniques au Canada ; soutenir des activités œcuméniques à l’échelle nationale ».
Puis, en 1998, les évêques du Canada deviennent la première conférence épiscopale au monde à entrer dans une organisation œcuménique telle que le Conseil canadien des Églises.

Importance de susciter une vision nouvelle

Par ailleurs, Mgr Durocher reconnait que « le dernier demi-siècle a vu de grands changements dans les rapports entre les catholiques et 'nos frères séparés' ». Il donne l’exemple « des prêtres, des religieuses, des religieux et des laïcs catholiques prient et collaborent, de façon formelle ou informelle, avec nos frères et sœurs orthodoxes, anglicans et protestants ». Toutefois, il « faut aussi reconnaître que les chrétiennes et les chrétiens ne font pas encore pleinement un dans le Christ. L’anniversaire du décret sur l’unité chrétienne du Concile Vatican II devrait être l’occasion de susciter une vision nouvelle et de renouveler notre détermination ».

L’Archevêque canadien invoque alors le Seigneur qui place en nos cœurs des « semences de confiance, d’humilité, de patience, de repentir et de pardon. Ce sont elles et elles seules, explique-t-il, qui peuvent nous conduire à l’unité ».

Plus concrètement, Mgr Durocher invite chaque fidèle « à rendre grâce au Seigneur pour la recherche de l’unité chrétienne », « en communion et en solidarité avec le Saint-Père », et « à approfondir [son] engagement personnel et communautaire pour l’unité ». Des mots à convertir en actes dans un monde où l’unité devient une ressource rare.








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