CENTRAFRIQUE : Suspension provisoire du commandant de la force africaine (Misca) Le
chef de la force africaine en Centrafrique (Misca), le général Jean-Marie Michel Mokoko,
a annoncé la suspension provisoire du commandant de l’unité qui se trouvait dans la
ville de Boali où 11 civils auraient disparu au cours d’une opération de la MISCA,
le 24 mars dernier. Le général Mokoko a aussi décidé de relever tous les soldats
de l’unité qui étaient en poste dans cette localité au moment de l’incident. Il s’agit
là d’une mesure conservatoire qui vise à faciliter la poursuite de l'enquête. COTE
D’IVOIRE : Le gouvernement émet un emprunt obligataire de 750 millions de dollars Le
gouvernement ivoirien a lancé un emprunt obligataire destiné à recueillir un montant
de 750 millions de dollars sur les marchés financiers internationaux. Cette opération
soumise à un taux d'intérêt de 5,6% par an, remboursable sur dix ans, a attiré une
très forte demande d'une base diversifiée d'investisseurs internationaux. La ministre
ivoirienne en charge de l’Economie, Nialé Kaba a salué la confiance des investisseurs
internationaux dans les perspectives prometteuses de croissance économique du pays. LIBYE
: Le ministre des Affaires étrangères sollicite l’assistance de l’ONU Le ministre
libyen des Affaires étrangères Mohamed Abdelaziz a demandé jeudi l’aide de l’ONU pour
former l’armée et la police du pays afin que celles-ci puissent protéger les infrastructures
essentielles, notamment les aéroports et les installations pétrolières. Le président
du Conseil de sécurité, Eugène-Richard Gasana a, quant à lui, indiqué à la presse
que le Conseil avait pris note de la demande d’aide libyenne mais qu'il était encore
trop tôt pour y répondre. NIGERIA : Bilan des exactions de Boko Haram dans l’Etat
de Borno Le gouverneur de l’Etat de Borno au nord-est du Nigéria, Kashim Shettima,
a indiqué jeudi que 176 enseignants ont été tués et 900 écoles détruites dans cet
Etat, depuis 2011, date à laquelle le groupe Boko Haram y a multiplié les attaques
meurtrières. Boko Haram mène une insurrection depuis 2009 pour créer un Etat islamique
dans le nord du Nigeria à majorité musulmane. NIGER : La visite du président
Hollande axée sur la sécurité Le président Français, François Hollande, après
une première étape en Côte d'Ivoire placée sous le sceau de l'économie, a poursuivi
vendredi au Niger et au Tchad une tournée sur le continent africain focalisée davantage
sur la lutte antiterroriste dans le Sahel, où la France redéploie ses troupes. La
visite de François Hollande, accompagné du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian,
intervient alors que la nouvelle force permanente de 3.000 militaires, qui succède
à l'opération Serval au Mali, doit élargir à tout le Sahel l'action de la France contre
les mouvements djihadistes, en partenariat avec cinq pays de la zone : Mauritanie,
Mali, Burkina Faso, Niger et Tchad. M. Hollande a expliqué jeudi à Abidjan que
ce nouveau dispositif, plus léger, avait pour objectif de pouvoir mener "des actions
rapides et efficaces" en cas de crise. Le Niger, entouré notamment par le Mali, la
Libye ou le Nigeria, trois pays confrontés à des rébellions islamistes, se trouve
au cœur de ce redéploiement. Dix dirigeants d'un collectif d'ONG ont été interpellés
vendredi matin à Niamey pendant qu’ils manifestaient sur la voie principale que devait
emprunter le cortège du Président français. Ils brandissaient les mouchoirs de couleur
jaune faisant référence au "yellow cake", un concentré d'uranium utilisé dans la préparation
de combustible pour centrales nucléaires ; signe des opposants à Areva, le géant
du nucléaire français, qui exploite deux mines dans le nord du Niger. LIBYE
: Les affrontement continuent malgré le cessez-le-feu Des combats ont opposé
vendredi des groupes armés sur la route de l'aéroport dans le sud de la capitale libyenne,
quelques heures après l'annonce d'un cessez-le-feu entre milices qui s'affrontent
depuis dimanche pour le contrôle de l'aéroport de Tripoli. Des tirs et des explosions
ont été entendus autour du quartier d'Abou Slim situé à une quinzaine de kilomètres
de l'aéroport. Les puissantes brigades de Zenten, une ville située à 170 km au
sud-ouest de la capitale, contrôlent depuis 2011 l'aéroport ainsi que plusieurs sites
militaires et civils tout au long de la route qui mène à l'aéroport. Considérées
comme le bras armé du courant libéral, elles font face depuis dimanche à une offensive
menée par une alliance de milices islamistes et de la ville rivale de Misrata, visant
à les déloger des sites qu'ils occupent, en particulier de l'aéroport fermé pour une
durée indéterminée à cause des combats. AFP/RV