L'ordination épiscopale des femmes n'empêchera pas le dialogue

(RV) « La décision de l’Eglise d’Angleterre d’admettre les femmes à l’épiscopat est un obstacle supplémentaire sur le chemin vers l’unité, mais toutefois nous poursuivrons notre engagement dans le dialogue œcuménique pour rechercher une plus profonde compréhension réciproque et une collaboration pratique où cela sera possible ». C’est par ces mots que Mgr Bernard Longley, président du département pour le Dialogue et l’Unité de l'Eglise catholique en Angleterre et au Pays de Galles, commente le vote favorable à l’ordination épiscopale des femmes du Synode Général de l’Eglise anglicane d’Angleterre réuni à York. Une question qui divise l’Eglise anglicane d’Angleterre depuis des années.

Dans son communiqué, Mgr Longley dit apprécier la clause introduite dans le texte du Synode anglican qui reconnaît les raisons de ceux qui, dans l’Eglise d’Angleterre, continuent de considérer inadmissible l’ordination épiscopale des femmes, comme dans les Eglises catholique et orthodoxe. « En ce difficile moment, ajoute-t-il, nous reconnaissons une fois encore les remarquables progrès œcuméniques accomplis durant ces dernières décennies depuis le Concile Vatican II et le développement d’une solide amitié entre nos communautés. Nous ferons tout ce qui est possible, conclut l’archevêque de Birmingham, pour renforcer ces liens et chercher ensemble de témoigner de l’Evangile dans notre société.»

L'ordination des femmes évêques était soutenue depuis plusieurs années par l'archevêque de Cantorbéry, Justin Welby, chef spirituel des anglicans dans le monde, et son prédécesseur Rowan Williams. Les premières femmes évêques de l'Eglise anglicane d'Angleterre pourraient être nommées avant la fin de l'année et ordonnées en 2015.

En novembre 2012, alors que les évêques et les clercs l'avaient largement accepté, le projet a été rejeté par la chambre des laïcs pour 6 voix (132 oui pour 74 non). Une majorité des deux tiers, dans les trois chambres, est requise pour son approbation. Rappelons que d'autres Eglises anglicanes, comme celles des Etats-Unis, d'Australie, du Canada et du Swaziland, autorisent déjà les femmes évêques. (avec agences)