(RV) Entretien - Deux religieuses et trois orphelins, enlevés le 1er juillet,
ont été libérés lundi dans la ville irakienne de Mossoul, tenue par des insurgés sunnites.
C’est le patriarche de l'Eglise chaldéenne en Irak, Mgr Louis Sako qui l’a annoncé
en précisant qu'ils n'avaient pas été blessés et qu'aucune rançon n'avait été payée.
Les cinq anciens otages se trouvent désormais dans la région autonome du Kurdistan
irakien, qui a été en majorité épargnée par les violences affectant de nombreuses
zones du pays.
Mossoul a été la première ville irakienne à tomber aux mains
des insurgés sunnites menés par les jihadistes de l'Etat islamique lors de leur offensive
fulgurante il y a un mois. Parmi les chrétiens qui sont restés en Irak beaucoup résident
dans la province de Ninive, dont Mossoul est la capitale.
Mgr Louis Sako a
été joint par Antonino Galofaro
Ces jours
derniers le patriarche Sako avait adressé une lettre aux dirigeants politiques du
pays pour les avertir que l’Irak est en train de plonger dans le chaos et qu’il n’y
a plus de temps à perdre. D’où l’urgence d’un accord pour sauver de le pays de l’anarchie
et de l’éclatement. Il faut selon lui le sectarisme pour rétablir la paix. Les chefs
des Églises chrétiennes d’Irak ont également lancé un appel à l’Union européenne pour
qu’elle aide leur pays à éviter une guerre civile qui menacerait l’avenir de l’Irak
et de ses minorités « très fragiles ». Les chefs d’États des pays membres de
l’Union européenne débattront ce mercredi de leur politique commune concernant la
crise en Irak. A Bruxelles, la semaine dernière, ils ont rencontré le Président du
Conseil de l’Union européenne ainsi que des membres de la Commission et du Parlement
européens.