2014-07-12 12:37:00

Commentaire de l'Evangile du dimanche 13 juillet


(RV) Le père Pascal Montavit nous propose son commentaire de l'Evangile de ce dimanche 13 juillet, 15e dimanche du temps ordinaire : la parabole du semeur dans l'Evangile selon Saint Matthieu (Mt 13, 1-23) 

L’Evangile de ce dimanche nous propose de méditer sur la parabole du semeur. Jésus est assis au bord du lac et la foule se rassemble. Il monte alors dans une barque et leur donne un enseignement.

La parabole commence ainsi : « Voici que le semeur est sorti pour semer » (Mt 13,3). Jésus se présente donc comme un semeur. Mais si Jésus est un semeur, c’est donc qu’il y a une terre en attente d’être ensemencée. Et cette terre, ce sont tous les hommes. Par cette image, Jésus nous montre que notre désir de porter du fruit est une chose voulue par Dieu. Ce désir vient de lui.

Nous sommes une terre, et cette terre est faite pour porter du fruit. En ce jour, nous pouvons déjà offrir notre désir de nous mettre au service du Royaume. C’est le Seigneur qui non seulement met en nous ce désir mais c’est aussi lui qui nous donne les moyens de le réaliser.

Certains grains tombent sur le bord du chemin. Le bord du chemin, c’est lorsque la terre que nous sommes a perdu sa vocation première. Elle devient un lieu où l’on passe, une terre non labourée. Le Mauvais peut alors venir et s’emparer des grains, tout comme les oiseaux picorent les grains tombés sur le bord du chemin. Comme l’affirme aujourd’hui Jésus dans cette parabole, Satan est bien à l’œuvre dans ce monde. Il séduit ceux qui négligent de préparer leur cœur à accueillir la Bonne Nouvelle.

D’autres grains tombent sur le sol pierreux. Les grains lèvent aussitôt mais lorsque vient le soleil, ils brûlent car ils n’ont pas de racine. Nous sommes appelés, dans notre vie spirituelle, à prendre soin de nos racines. Ces racines font bien sûr allusion au jour où nous avons fait l’expérience de Jésus Vivant dans notre vie. La même mise en garde est faite par le prophète Jérémie qui reproche à Israël d’avoir oublié l’affection de sa jeunesse, l’amour de ses fiançailles (Jr 2,2).

 

Il nous faut donc cultiver nos racines, c’est à dire faire mémoire des bienfaits de Dieu dans notre vie afin de ne pas oublier le salut et la paix qu’il nous donne. La prière est le lieu privilégié pour faire mémoire du passage de Dieu dans notre vie. C’est dans la méditation du rosaire ou dans un temps d’adoration que nous pouvons goûter combien le Seigneur est présent. Nous acquerrons ainsi des racines qui nous permettront de traverser la détresse ou la persécution.

D’autres grains encore tombent dans les ronces. Les ronces peuvent pousser sur de la bonne terre et étouffer le bon grain si nul ne les retire. Bien souvent, le Seigneur nous montre ce à quoi nous devons renoncer pour vivre pleinement notre vie de baptisé. Jésus dira même : « Mieux vaut pour toi entrer borgne dans le Royaume de Dieu que d’être jeté avec tes deux yeux dans la géhenne » (Mc 9,47). Bien sûr, cette parole n’est pas à lire de manière littérale. Elle nous montre simplement l’importance de savoir renoncer à ce qui nous empêche de suivre le Christ. Renoncer est un chemin de liberté où nous trouvons la paix que Dieu seul peut donner.

En ce jour, prions pour être du bon grain. Le bon grain renonce aux séductions de satan, il fait mémoire des œuvres du Seigneur et ne se laisse pas étouffer par les attraits du monde. Alors, chacun de nous, selon ce que le Seigneur lui a donné, pourra porter du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un.








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