L'appel à briser la violence de la commission Justice et Paix de Terre Sainte
(RV) Devant la flambée de violences que connaît le Proche-Orient depuis quelques jours,
la Commission Justice et Paix de l’assemblée des ordinaires de Terre Sainte a publié
un document intitulé « Appel à un changement courageux ». Il exhorte à un changement
radical dans le discours des dirigeants politiques, responsables selon elle de la
dégradation de la situation.
« Notre espoir d’en finir avec le cycle de
violence est brisé par le langage irresponsable de la punition collective et de la
vengeance, dénonce la commission. Beaucoup de responsables politiques manquent
de volonté pour s’engager dans un véritable et significatif processus de dialogue,
mais jettent de l’huile sur le feu par des mots et des actes qui nourrissent le conflit
» est-il écrit.
Briser le cercle de la violence
La commission
Justice et Paix accuse ainsi un véritable langage de la violence de la rue : en Israël,
il est nourri par « des attitudes et des expressions d’autorités qui alimentent
un discours de discrimination, en faisant la promotion des droits exclusifs d’un groupe
et de l’occupation avec toutes ses conséquences désastreuses ».
« Ces
responsables, écrivent les ordinaires de Terre Sainte, semblent croire que
l’occupation est le seul horizon mais brisent l’aspiration d’un peuple à la liberté
et la dignité ». Mais la commission Justice et Paix dénonce également ceux qui
côté palestinien cherchent à nourrir « un totalitarisme, une société monolithique,
dans laquelle il n’y a pas de place pour la différence », et rappellent que «
la résistance à l’occupation ne peut être assimilée au terrorisme ».
Il
faut briser le cycle de violence par « des paroles responsables et une conversion
des cœurs, par une parole prophétique des leaders religieux, et en cessant de voir
en l’autre un ennemi ». Pour les ordinaires de Terre Sainte, la seule voie possible
est le soutien aux responsables disposés à reconnaître que « Dieu a planté trois
religions [en Terre Sainte] : le judaïsme, le christianisme et l’islam, et deux peuples
: palestinien et israélien ».
Photo : un Palestinien regarde les
dégâts causés par un raid aérien israélien à Gaza