SOUDAN DU SUD : Reprise des pourparlers ? Le pouvoir et les rebelles du
Soudan du Sud ont assuré être prêts à reprendre les discussions de paix, mercredi,
pour les trois ans du plus jeune Etat du monde célébrés en pleine guerre civile et
sous la menace d'une famine. "Déposez les armes et rentrez à la maison", a lancé
le président Salva Kiir à l'adresse des rebelles dirigés par Riek Machar, son ancien
vice-président. Il s'exprimait devant la foule réunie à Juba, capitale d'un pays
ravagé par les massacres ethniques et les atrocités depuis décembre dernier. Riek
Machar, s'exprimant depuis Addis Abeba, s'est lui aussi dit "prêt à discuter". Mais
il s'est empressé de fustiger la "tyrannie" du régime de Juba, appelant à des sanctions. Malgré
les professions de foi, chaque camp agit comme s'il pensait une victoire militaire
à sa portée. Trois cessez-le-feu sont restés lettre morte et des négociations de paix
engagées à Addis Abeba sont stoppées depuis juin. Le secrétaire général de l'ONU,
Ban Ki-moon, a pour sa part, appelé mardi les rivaux du Soudan du Sud à "déposer les
armes et retourner immédiatement à la table de négociations". CENTRAFRIQUE-CONGO:
Forum de réconciliation nationale Toutes les parties prenantes au conflit en
Centrafrique doivent se retrouver du 21 au 23 juillet à Brazzaville pour un forum
de réconciliation nationale dans l'espoir de ramener la paix, a indiqué mercredi le
gouvernement congolais. Le forum de Brazzaville doit réunir les autorités gouvernementales,
l'ex-rébellion de la Séléka et les milices anti-balaka. Il doit "convenir de l'arrêt
de toutes les violences, à travers la signature par les entités concernées d'un accord
de cessation des hostilités, du désarmement des groupes armés et d'un nouveau cadre
politique de la transition". La Centrafrique reste en proie aux violences opposant
milices à dominante chrétienne et musulmane malgré la présence de forces françaises
et africaines. Plus d'une vingtaine de civils ont été tués encore lundi soir dans
un camp de déplaces de Bambari, dans le centre, obligeant le ministre français de
la Défense Jean-Yves Le Drian à annuler une visite. Par ailleurs, la présidente
centrafricaine Catherine Samba Panza a condamné mercredi "la poursuite des actes barbares
et criminels", après la mort lundi de 26 déplacés à Bambari. Leurs agresseurs ont
été identifiés comme étant des ex-rebelles de la Séléka, selon une source de la force
militaire de l'Union africaine. SOMALIE : Lutte contre le terrorisme Le
président somalien a limogé mercredi les chefs de la police et des services de renseignements,
au lendemain d'un assaut des islamistes shebab sur le palais présidentiel à Mogadiscio,
le deuxième depuis le début de l'année. Un nouveau ministre de la Sécurité nationale
a également été nommé. Un porte-parole des islamistes, affiliés à Al-Qaïda, a affirmé
que les shebab avaient réussi à pénétrer dans le palais lui-même, dont le président
Hassan Cheikh Mohamud était absent au moment de l'assaut. Mais le gouvernement a opposé
un démenti, assurant qu'ils avaient été tués près de l'entrée du complexe ultra-protégé. Mercredi,
le chef de l'Etat a prononcé un discours de fermeté face aux insurgés près de la voiture
piégée des assaillants. Chassés de Mogadiscio en 2011, les shebab contrôlent toujours
de larges zones rurales et lancent des attaques contre la capitale et les institutions
de la Somalie, plongée dans la guerre civile en 1991. MALI-FRANCE: Lutte contre
le terrorisme Le tribunal correctionnel de Paris a condamné mercredi à quatre
années de prison ferme un candidat français au jihad arrêté en novembre 2012 au Mali,
alors qu'il tentait de rejoindre des groupes islamistes qui s'étaient emparés du nord
du pays. Ibrahim Ouattara, Français d'origine malienne âgé de 26 ans, avait déjà
été condamné en mars à une peine de sept ans pour avoir vainement tenté de gagner
des maquis jihadistes au Pakistan, en Afghanistan ou en Somalie. GUINEEE QUATORIALE-France
: Procès Teodorin Obiang, fils du président de Guinée équatoriale, a perdu
un nouveau procès en diffamation en France, contre l'hebdomadaire l'Express, a-t-on
appris mardi de source judiciaire. Il poursuivait un article paru en avril 2012
qui affirmait que, "à en croire les enquêteurs", Teodorin Obiang "prélève une +taxe
révolutionnaire+ sur les exportations de bois - deuxième source de devises du pays
après le pétrole - et touche une dîme sur les contrats signés avec des sociétés étrangères". Le
tribunal correctionnel de Paris a estimé que l'hebdomadaire n'avait fait que "rendre
compte des +soupçons+ émis par les autorités judiciaires françaises et américaines
concernant les détournements de fonds publics imputés à Teodorin Obiang". ETHIOPIE
: Condamnation Un leader de l'opposition éthiopienne, condamné à mort par
contumace dans son pays, a été exhibé mercredi à la télévision d'Etat où il a appelé
à la "paix" avec le régime d'Addis Abeba, après avoir été extradé du Yémen. Andargachew
Tsige, un dirigeant du mouvement interdit Ginbot 7, qui possède également la nationalité
britannique, a été condamné à mort par contumace pour "terrorisme". NIGER-FRANCE
: Nucléaire Le Niger et Areva ont annoncé mardi qu'ils étaient encore en discussion
pour finaliser un accord portant sur l'exploitation de deux mines d'uranium par le
géant français du nucléaire, pourtant signé fin mai après 18 mois de négociations. AFRIQUE
du SUD : Grève Le syndicat sud-africain de la métallurgie Numsa, qui bloque
plus de 10.000 entreprises depuis huit jours, a dit avoir entrepris mardi de consulter
sa base pour décider si la dernière proposition salariale patronale est suffisante
pour mettre fin à sa grève. Par ailleurs deux trains de banlieue sont entrés en
collision, faisant environ 80 blessés légers, mardi soir près de Durban (est) en Afrique
du Sud, ont indiqué les secours. AFP/RV