(RV) L’Institut pour les Œuvres de Religion (IOR) a publié ce mardi matin le bilan
de ses activités pour l’année 2013, ainsi que les prochaines réformes qui seront menées
dans les mois à venir. La « Banque du Vatican » annonce ainsi un bénéfice net en très
forte baisse, passant de 86,6 millions d’euros en 2012 à 2,9 millions d’euros en 2013.
Elle confirme également qu’une nouvelle équipe dirigeante travaillant sous une nouvelle
structure de gouvernance sera mise en place pour mettre en œuvre la Phase II des réformes.
Les précisions de Xavier Sartre
Avec la publication
des résultats pour l’année 2013, se clôt également la Phase I des réformes pour rendre
l’IOR plus transparent et conforme à la réglementation internationale. La banque a
ainsi fermé environ 3000 comptes, dont 2600 qui n’étaient plus utilisés depuis longtemps,
les 400 restants n’entrant plus dans la liste des catégories admises par l’établissement.
En outre, 359 autres comptes, pour un montant de 183 millions d’euros, sont en voie
de fermeture. L’IOR a également bloqué 1329 comptes individuels et 762 comptes institutionnels.
Ces différentes mesures expliquent en grande partie pourquoi le bénéfice net
a autant fondu en un an : la clôture de ces comptes a entrainé un départ de fonds
de 44 millions d’euros. Si 2013 s’est terminé sur un bénéfice net en baisse, 2014
doit voir la tendance s’inverser puisque pour le premier semestre, le résultat net
est 57,4 millions d’euros selon des données préliminaires.
Restriction
sur les ouvertures de comptes
Autre chiffre significatif : en 2013 l’IOR
a contribué au budget du Saint-Siège à hauteur de 54 millions d’euros. La banque a
décidé que dorénavant la détention de comptes ne serait possible que pour les institutions
catholiques, les membres du clergé, les employés ou les anciens employés du Vatican
pour le versement des salaires et des retraites, les ambassades et les diplomates
accrédités près le Saint-Siège.
Au 31 décembre 2013, plus de 17 000 étaient
encore ouverts. Les institutions catholiques représentent environ 80 % des fonds,
le reste étant possédé par des particuliers.
Cette revue complète des comptes
achevée, l’IOR peut passer à la Phase II, qui doit permettre d’assurer la continuité
du service dans un contexte de réforme plus large des structures économiques et administratives
du Saint-Siège. Une nouvelle étape qui s’accomplira en harmonie avec le Secrétariat
pour l’Economie et la commission de surveillance de l’IOR des cardinaux.