(RV) Entretien - Boko Haram au Nigeria, Shebab en Somalie, groupes djihadistes
du Sahel naviguant entre le Mali, la Libye, le Niger ou la Mauritanie : l’Afrique
est confrontée à une recrudescence de mouvements terroristes qui déstabilisent plusieurs
pays. Face à cette menace transnationale, les Etats tentent de s’organiser pour mettre
au point une parade. L’Union africaine (UA) a profité de son sommet organisé les 26
et 27 juin à Malabo en Guinée-Equatoriale pour aborder la question.
En marge
de la réunion, le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, président en exercice
de l’UA, soulignait déjà la « gravité des nouvelles menaces que constituent le
terrorisme, le grand banditisme et tous les trafics illicites ».
Même
son de cloche de la part du président tchadien, Idriss Déby Itno, qui reconnait que
« l’Afrique fait face depuis peu à un ennemi d'un nouveau genre plus redoutable
et sans visage, je veux parler du terrorisme qui sévit en ce moment au Nigeria et
en Somalie et qui a failli désagréger le Mali ».
Jean-François Daguzan,
maître de recherche à la Fondation pour la recherche stratégique à Paris revient avec
Antonino Galofaro sur les menaces sur le continent africain
Photo
: victimes de l'attaque menée le 16 juin à Mpeketoni par une cinquantaine d'hommes
armés suspectés d'être des membres des shebab somaliens. 48 personnes ont été tuées.