2014-07-04 12:27:14

Tuberculose : ne pas relâcher les efforts


(RV) La tuberculose au cœur des préoccupations du Conseil pontifical pour les services de santé. Lors du sommet international sur la tuberculose organisé à Rome les 4 et 5 juillet sur le thème « vers l’élimination de la tuberculose dans les pays à basse incidence », le président du conseil pontifical s’est exprimé ce vendredi, mettant en garde contre l’autocongratulation.

Mgr Zygmunt Zimowski a tout d’abord souligné les bons résultats obtenus au niveau mondial dans la lutte contre cette maladie. « 22 millions de vies ont été sauvées et 56 millions de personnes ont été traitées avec succès », entre 1995 et 2012, autrement dit, « ce sont des résultats vraiment encourageants ». Tout en rappelant le nombre de décès dus à la tuberculose en 2012 : 1,3 millions dans le monde.

Objectifs 2015

Mais c’est oublier la résistance de la maladie aux médicaments, la co-infection VIH tuberculose, qui représente 75 % des cas en Afrique, le nombre de décès encore élevés. « Tout cela réclame davantage de volonté politique, plus de fonds, plus de recherche, d’efforts plus concentrés et davantage de détermination » s’est exclamé Mgr Zimowski.

Le président du conseil pontifical pour les services de santé a rappelé que la tuberculose frappait en tout premier lieu les plus pauvres : « les femmes, les enfants, les migrants, les détenus, les sans-abris, et de manière disproportionnée, ceux qui vivent avec le VIH/Sida. » Si globalement les objectifs de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) fixés pour 2015 ont été globalement remplis, l’Afrique et les pays d’Europe orientale ne devraient pas les atteindre regrette le monsieur santé du Vatican.

Garantir le droit à la santé pour tous

Une stratégie mondiale pour la prévention de la tuberculose, son traitement et le contrôle post-2015 a été adoptée. Reste maintenant à l’appliquer et là, la mobilisation doit être générale, des « responsables politiques au monde médical, les organisations et les communautés de la société civile ». Mgr Zimowski rappelle que « les institutions sanitaires basées sur la foi seront des partenaires importants dans l’effort pour permettre l’accessibilité des soins à tous ceux qui en ont besoin ».

Insistant sur l’engagement de l’Eglise et sur celui du Pape François en faveur des plus pauvres et des marginaux, Mgr Zimowski exhorte les décideurs à faire en sorte que « le droit à la santé soit une réalité pour tous les citoyens ». Comme l’écrivait Benoît XVI dans son encyclique Spe Salvi, « la mesure de l'humanité se détermine essentiellement dans son rapport à la souffrance et à celui qui souffre. Cela vaut pour chacun comme pour la société. Une société qui ne réussit pas à accepter les souffrants et qui n'est pas capable de contribuer, par la compassion, à faire en sorte que la souffrance soit partagée et portée aussi intérieurement est une société cruelle et inhumaine. »


Photo : femme souffrant de tuberculose et son bébé dans un hôpital au Soudan du Sud








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