(RV) La Cour Suprême des Etats-Unis a reconnu lundi que la liberté religieuse s’applique
aussi bien aux individus qu’aux entreprises. Dans un arrêt attendu par toute l’Eglise
catholique américaine, les juges ont estimé que les employeurs ne sont pas obligés
de payer des moyens de contraception à leurs salariés, leur reconnaissant le droit
à l’objection de conscience. Ce point particulier avait soulevé un vaste débat aux
Etats-Unis ces derniers mois.
« L’obligation faite aux plaignants de prendre
en charge l’assurance santé de la contraception est illégale », selon l’arrêt
adopté par cinq voix contre quatre. Les juges donnent donc raison à Hobby Lobby, une
chaine familiale de matériels d’arts créatifs, sa librairie religieuse Mardel et l’entreprise
de fabrication de placards, Conestoga qui refusent de payer deux pilules du lendemain
et deux types de stérilet.
Justice a été rendue
Le système d’assurance
maladie, surnommé Obamacare, mise en place par l’administration Obama, prévoyait notamment
que les moyens de contraception utilisés par les employés, y compris la pilule du
lendemain, soient remboursés par les entreprises. Certaines d’entre elles s’y sont
opposées, arguant du fait que cela violait leur conviction religieuse. Les évêques
américains avaient également protesté contre cette mesure. Le contentieux avait été
porté devant la justice.
Les juges de la Cour Suprême ont donc tranché. Le
président de la conférence des évêques catholiques des Etats-Unis, Mgr Joseph Kurtz,
archevêque de Louisville, a salué leur décision, déclarant que « la justice avait
prévalu ». Pour lui, cette décision reconnait que « les Américains continuent
de suivre leur foi quand ils dirigent une entreprise familiale. » Mgr Kurtz estime
également « qu’il est maintenant l’heure de redoubler d’efforts pour construire
une culture qui respecte complètement la liberté religieuse ».
Photo
: journalises devant la Cour Suprême des Etats-Unis à Washington en attendant la décision
des juges lundi 30 juin