Le Pape rend grâce pour le chemin œcuménique avec Constantinople
(RV) Le Pape François a reçu samedi matin une délégation du patriarcat de Constantinople,
présente à Rome à l'occasion de la fête de Saint Pierre et Saint Paul que l'Eglise
célèbre ce dimanche. Cette délégation, menée par le métropolite Jean de Pergame, co-président
de la commission mixte internationale pour le dialogue entre catholiques et orthodoxes.
A cette occasion, le Pape est revenu sur ses récentes rencontres avec le patriarche
Bartholomée, pour mieux saluer le chemin parcouru ensemble.
« Les récentes
rencontres que j’ai eues avec le frère aimé Bartholomée sont encore vivaces dans mon
esprit et dans mon cœur» a souligné le Pape en accueillant chaleureusement la
délégation. François est en effet revenu sur sa rencontre à Jérusalem avec le patriarche
de Constantinople, pour commémorer l’accolade historique de leurs prédécesseurs Paul
VI et Athénagoras, cinquante ans plus tôt.
« Ce geste prophétique a donné
une impulsion décisive à un chemin, qui grâce à Dieu, ne s’est jamais arrêté »
a poursuivi le Pape qui a évoqué ce don spécial du Seigneur qui est d’avoir pu prier
ensemble et unis sur le lieu du Sépulcre du Christ, « là où nous pouvons toucher
de la main le fondement de notre espérance »
L'amour du Christ qui
lie
Cette joie de la rencontre s’est poursuivie auprès de la tombe de Pierre,
lors de l’invocation pour la paix en Terre Sainte, dans les jardins du Vatican, en
présence des présidents israélien et palestinien. « Le Seigneur nous a donné ces
occasions de rencontre fraternelle, dans lesquelles nous avons eu la possibilité de
manifester l’un à l’autre l’amour du Christ qui nous lie et de renouveler la volonté
partagée de continuer à marcher ensemble sur le chemin vers la pleine unité »
a expliqué le Pape.
Et d'expliquer que si nous apprenons à nous regarder toujours
les uns les autres en Dieu, "notre chemin sera encore plus rapide et notre collaboration
plus efficace dans de nombreux aspects de la vie quotidienne qui nous unissent déjà
joyeusement ».
"Théologie faite à genoux"
Ce regard théologal
se nourrit de foi, d’espérance et d’amour et est capable d’aboutir à une théologie
authentique qui participe au regard que Dieu a sur soi-même et sur nous, a poursuivi
François, une réflexion qui ne pourra que nous rapprocher les uns des autres sur le
chemin de l’unité, même si nous partons d’horizons différents.
Le Pape a ainsi
prié pour que la commission mixte internationale entre catholique et orthodoxes puisse
être l’expression de cette compréhension profonde, de cette « théologie faite à
genoux ». Ainsi, a-t-il précisé , «toutes les réflexions sur la communion dans
l’Eglise, la synodalité, le ministère de l’évêque de Rome ne seront ainsi plus un
exercice académique ni une simple dispute entre des positions irréconciliables.»
«
Nous avons tous besoin, a conclu le Souverain Pontife, de nous ouvrir avec
courage et confiance à l’action de l’Esprit Saint, de nous laisser toucher par le
regard du Christ sur l’Eglise son épouse, renforcé par le martyrs de tant de nos frères
qui ont réalisé l’œcuménisme du sang».
Photo: Le Pape et le patriarche
Batholomée, le 25 mai au Saint Sepulcre à Jérusalem