Soudan : 25 ans de pouvoir pour al-Bachir Le Soudan est entré dans les 25
ans de présidence du maréchal Omar Hassan al-Bachir, 70 ans, actuellement visé par
un mandat de la Cour pénale internationale de La Haye pour crimes de guerre. Sa présidence
a en effet été dominée surtout par une succession de guerres, notamment dans l’ouest
et dans le sud, avec pour corolaire le détachement du pays par partition de la République
du Sud-Soudan, le 9 juillet 2011. Depuis son coup d’Etat du 30 juin 1989, M. al-Bachir
a vu la situation générale de son pays se détériorer : 40% de personnes ayant besoin
d’aide alimentaire, des millions de déplacés, des dépenses somptuaires… Toujours
à propos du Soudan, l'avocat de Meriam Yahia Ibrahim Ishag, la chrétienne menacée
de mort et réfugiée à l'ambassade des Etats-Unis à Khartoum, a indiqué samedi qu'il
allait demander à la justice d'annuler des charges d'usage de faux pesant sur sa cliente,
pour lui permettre de quitter le pays. La requête sera introduite ce dimanche. Mme
Meriam Yahia Ibrahim Ishag, âgée de 26 ans, a trouvé refuge à la chancellerie américaine
après avoir été successivement arrêtée, condamnée à mort pour apostasie, libérée cette
semaine puis à nouveau interpellée, inculpée pour usage de faux, et enfin remise en
liberté jeudi. Les autorités l'ont accusée d'avoir présenté un faux document et
fourni de fausses informations pour partir et l'ont inculpée, avant de la laisser
partir sous le contrôle d'un garant. Le porte-parole du bureau des affaires africaines
au sein du département d'Etat américain, Will Stevens, a affirmé vendredi que son
pays était en contact avec le ministère soudanais des Affaires étrangères pour « assurer
que Mme Ishag et sa famille puissent voyager librement et le plus tôt possible ». Egypte
: Des explosions au Caire Une adolescente est morte dans l'explosion de deux
bombes artisanales samedi dans une banlieue du Caire, déjà frappé cette semaine par
six explosions de faible puissance, selon des responsables. Les deux engins explosifs,
placés dans un centre de télécommunication en construction dans la banlieue du 6 octobre,
et auraient été déclenchés par téléphone aux environs de 09H00 locales selon les enquêteurs. Ces
attentats interviennent sur fond de guerre judiciaire lancée par l'Egypte contre les
islamistes: elle a récemment confirmé 183 peines de morts, dont celle du Guide suprême
des Frères musulmans du président Mohamed Morsi, destitué il y a près d'un an par
l'armée, et condamné trois journalistes d'Al-Jazeera à 7 à 10 ans de prison pour soutien
à la confrérie. Ils surviennent également un mois après l'élection de l'ex-chef
de l'armée Abdel Fattah al-Sissi à la tête du pays avec 96,9% des voix, après avoir
éliminé toute opposition, islamiste comme laïque et libérale. Une centaine de partisans
du président destitué Mohamed Morsi ont été renvoyés samedi devant la justice notamment
pour des meurtres et l'incendie d'un bâtiment universitaire, a annoncé le bureau du
procureur général d'Egypte. Kenya-Terrorisme : Ban ki-Moon apporte son aide
L'ONU est déterminée à aider le gouvernement kényan et les pays africains
visés par le terrorisme, a assuré samedi à Nairobi son secrétaire général Ban Ki-moon,
à l'issue d'un entretien avec le président kényan Uhuru Kenyatta. M. Ban est arrivé
vendredi dans la capitale kényane, où il a clôturé les cinq jours de travaux de la
nouvelle Assemblée de l'ONU pour l'Environnement (UNEA), s'est ensuite rendu dans
le Parc national de Nairobi où il a adopté un lionceau de six mois, dans le cadre
de la volonté affichée de l'UNEA de lutter contre le trafic exponentiel de la faune
et de la flore sauvages. Le Kenya a été le théâtre de nombreux attentats attribués
aux islamistes somaliens shebab ou à leurs sympathisants depuis qu'il a envoyé en
septembre 2011 son armée les combattre dans le sud de la Somalie voisine. Nigéria
: Attentat à Bauchi Une explosion a fait dix morts et quatorze blessés dans
un quartier chaud de Bauchi, dans le nord du Nigeria. La bombe supposée visait un
bâtiment connu par les habitants comme étant un lieu de débauche de Bayan Gari, à
la périphérie de la ville. Il n’y a pas eu de revendication, mais les yeux de tous
les observateurs ont visé la secte islamiste Boko Haram. AFP/RV