La Revue de la presse catholique africaine. Dimanche 29 Juin 2014
Ouvrons cette revue de la presse catholique africaine du week-end par l’interpellation
du philosophe et historien congolais Dominique Ngoie Ngalla dans La Semaine Africaine,
le journal de l’Eglise au Congo : « Vers la Xème assemblée plénière de l’Acerac à
Brazzaville : Le devoir de l’Eglise éducatrice face aux mutations qui bouleversent
la famille africaine ». Tel est titre de cette interpellation qui entend rappeler
le devoir de l’Eglise au Congo à continuer d’encadrer la famille en proie à mille
périls au moment où s’annonce la 10è Assemblée générale des conférences épiscopales
d’Afrique Centrale. Ce laïc, généralement auteur de prises de position qui remuent,
retrace l’évolution de la famille traditionnelle, en souligne les caractéristiques
de cohésion et la pression exercée par un modernisme non exempt de dangers. Il conclut
: « Le devoir de l’Eglise éducatrice [ est ]de veiller pour que l’inévitable changement
culturel et social se fasse selon le plan de Dieu et ne se termine pas par la destruction
de la famille et de la société à quoi le mariage gay et l’homosexualité conduisent.
Mais, les mutations de la famille congolaise, selon les plans de Dieu, impliquent
que l’Eglise mette dans la tête des fidèles, depuis le catéchisme, la gravité des
choses de Dieu ». Au Burkina Faso, nous lisons sous la plume de Joseph Kinda de
Eglise famille de Dieu au Faso, que l’Union Fraternelle des Croyants de Dori (UFC-Dori),
a rendu une visite de courtoisie au Cardinal Philippe Ouédraogo vendredi matin. Les
membres de cette union, une Association interconfessionnelle fondée en 1969, ont dit
être venus « dire bonjour et recevoir les conseils du Cardinal ». Dans ses conseils
précisément, le Cardinal Ouédraogo les a encouragés dans leur engagement, le dialogue
interreligieux constituant « un grand défi de nos jours ». Il s’agit non pas
de convaincre mais « de rechercher à comprendre l’autre », conscients « que l’on est
tous des grains d’un seul panier », appelés à être solidaires, « pour rendre ce monde
toujours plus digne de Dieu et de l’homme ». « Dieu n’est la propriété de personne
», a rappelé le Cardinal. Terminons par Madagascar où le journal de l’Eglise,
La Croix de Madagascar, s’adonne à un exercice téméraire et délicat : celui de dresser
le bilan des 100 premiers jours du pouvoir de M. Hery Rajaonarimampianina, le président
en exercice. Le journaliste Razafindramanitra note que ces 100 jours caractéristiques
dégagent un premier constat : l’opposition, véhémente avant et pendant les élections,
est devenue aphone ! Le deuxième constat est que le président est allé sur une chaîne
de télévision pour commenter son action des 100 jours : étonnant, dit le journal.
Enfin, le confrère conclut que ces jours de présidence ont surtout été ceux de 100
omissions : sur les droits de l’homme, l’économie, la sécurité publique etc… «
Mais le président avait aussi omis de parler de la réunion des “amis de Madagasikara”(…)
Bien sûr les bailleurs de fonds affirment leur volonté de soutenir le pouvoir en place.
Mais… les ménagères doutent tout comme les investisseurs ».