Le document préparatoire au prochain synode des évêques sur la famille a été présenté
ce jeudi matin à la presse. Rappelons que le synode se déroulera du 5 au 19 octobre
prochain. Les défis de la famille, qui ont fait l'objet d'un questionnaire sans tabous
comportant 39 questions à tous les diocèses du monde, sont ceux de l'explosion des
divorces, des familles monaparentales, des cohabitations hors mariage, des unions
entre personnes de même sexe.
Le sujet des divorcés remariés, a averti le cardinal
français André Vingt-Trois, président délégué du synode, « ne doit pas occuper
tout le champ de l'attention d'un synode qui serait celui d'Eglises occidentales fatiguées
», alors que les cinq continents y sont représentés.
« La vraie urgence
pastorale est de permettre à ceux qui vivent de grandes souffrances de soigner leurs
blessures et de recommencer à cheminer avec toute la communauté ecclésiale »,
a déclaré pour sa part Mgr Bruno Forte, évêque de Chieti Vasto, et secrétaire spécial
du Synode, faisant notamment allusion à ceux dont le mariage échoue. Dans le document
préparatoire on insiste sur la préparation sérieuse au mariage, l’importance de l’accompagnement
des couples après le mariage et l’éducation des enfants.
Ecoutons Mgr Forte
à ce propos, interrogé par Jean-Baptiste Cocagne
Il y a sans
doute une crise, surtout dans le monde occidental. Une crise de la famille mais il
y a aussi un désir et une attente, surtout dans le cœur des jeunes. Et ça nous a impressionné
parce que dans cette même société occidentale où la crise est évidente, il y a le
désir, l’espoir et l’attente d’un lien fidèle d’une famille qui peut-être un giron
qui accueille un monde vital qui aime.
Une des nouveautés, au-delà de la
préparation au mariage pour ces jeunes, est-ce que ça pourrait être l’accompagnement,
même après le mariage ? C’est très important parce que l’histoire d’amour
n’est pas seulement l’histoire avant le mariage. Mais on peut dire aussi que c’est
surtout après parce que c’est le défi de la fidélité, le défi de la fécondité, le
défi du quotidien qui est toujours le lieu de notre conversion et sanctification.
Qu’est-ce
qui vous a le plus surpris dans les réponses des questionnaires envoyés ? La
fidélité. On n’a pas fermé les yeux. Et ça nous aide beaucoup parce qu’une Église
qui écoute est une Église qui aime.