2014-06-25 11:29:46

Journée mondiale des veuves: Des millions de veuves sont maltraitées, victimes de discrimination, déshéritées ou indigentes


Nulle femme ne devrait perdre son statut, ses moyens de subsistance ou ses biens au décès de son époux, c’est ce qu’a affirmé le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki Moon, lors de la célébration lundi 23 juin 2014 de la 4ème journée mondiale des veuves. Absente des statistiques, inaperçue par les chercheurs, négligée par les autorités nationales et locales et la plupart du temps ignorée par les organisations de la société civile - la situation des veuves est en réalité invisible, indique encore l’ONU.
Pourtant, la maltraitance des veuves et de leurs enfants représente l’une des plus graves violations des droits de l’homme et l’un des principaux obstacles au développement aujourd’hui. Des millions de veuves dans le monde vivent dans une pauvreté extrême, subissent l’ostracisme et la violence, connaissent la privation de logement, sont confrontées à la maladie et à la discrimination juridique et sociale.
Afin de donner une reconnaissance particulière à la situation des veuves de tous âges, de toutes régions et cultures, l'Assemblée générale des Nations Unies a proclamé, en 2010, le 23 juin comme Journée internationale des veuves.
Il est nécessaire d'organiser des forums, des séminaires et autres rencontres pour discuter des questions des veuves, mais le plus important reste et demeure l'action sur le terrain, au regard de la difficulté à laquelle font face plusieurs de ces femmes, qui ont du mal à accéder au minimum vital.
Dans plusieurs pays du continent africain, la question des veuves indigentes s'inscrit dans le cadre global de la pauvreté et de la précarité. Les veuves sont souvent victimes des pesanteurs socio-culturels ; des traditions et coutumes diverses. Dans certaines cultures, les veuves subissent des maltraitances pendant les veillées mortuaires sous forme de tortures morales et physiques, des humiliations de toutes sortes et des privations de droits fondamentaux. Des cotisations exorbitantes leur sont imposées pour les obsèques du conjoint décédé et ne peuvent aussi jouir des droits de succession et d'héritage tels la pension, le capital décès et les biens laissés par le défunt.
Pour répondre à ces défis, plusieurs pays s’engagent à mettre sur pied des textes législatifs en faveur des veuves. Le gouvernement du Congo Brazzaville, par exemple, a organisé à cette occasion, une journée de sensibilisation de la communauté nationale sur l'accès des veuves à la pension.
« Malgré l'existence des instruments juridiques internationaux et nationaux qui garantissent nos droits, notre situation est souvent caractérisée par une forte précarité de vie ; une protection sociale très limitée tant du point de vue de la sécurité sociale que de la protection juridique ; des litiges et conflits avec la belle-famille sur la pension de veuvage ; une maltraitance physique et morale ; une expulsion du domicile familial », ont dénoncé les veuves congolaises dans une déclaration rendue publique à cette occasion.
Conscientes de cette situation, les veuves congolaises ont sollicité du gouvernement de Brazzaville, la vulgarisation des textes législatifs et règlementaires consacrant le droit à la pension de veuvage ; l'accompagnement social pour la résolution des litiges et conflits avec la belle-famille ; la facilitation des démarches pour l'obtention de la pension de veuvage et l'application réelle du code de la famille.








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