(RV) Le président sortant Mohammed Oulf Abdel Aziz a obtenu plus de 80 % des voix
à l’élection présidentielle organisée le samedi 21 juin, selon des résultats publiés
dimanche soir. Le taux de participation était de plus de 56 %, alors que les principaux
opposants avaient décidé de boycotter ce vote, organisé selon eux de manière «
unilatérale » et par un pouvoir « dictatorial ».
Mohamed Ould Abdel
Aziz était arrivé au pouvoir par un coup d'État en 2008. Pays grand comme deux fois
la France, mais peuplé de seulement trois millions et demi d'habitants, la Mauritanie
souffrait alors d'une insécurité grandissante et d'une subversion menée par des groupes
armés, qui avaient notamment mené à l'annulation du rallye automobile Paris-Dakar.
Les
Mauritaniens semblent porter crédit au président d'un certain nombre de réalisations,
notamment le retour d'une certaine sécurité grâce une neutralisation du péril djihadiste,
qui s'est toutefois déplacé vers le Mali voisin. Le pays affiche aussi une croissance
économique de 6% par an en raison d'un essor du secteur minier. Mais les Mauritaniens
restent vigilants, comme l’explique Ahmed Cheikh, rédacteur en chef et éditorialiste
de l’hebdomadaire La Calame à Nouakchott, interrogé par Marie
Duhamel.
Photo :
le président Mohamed Ould Abdel Aziz, sortant d'un bureau de vote à Nouakchott, la
captiale mauritanienne, le 21 juin 2014