L'Eglise maronite critique les députés libanais

Les évêques maronites, trois jours après l'ouverture du synode annuel de l'Église grecque-catholique (16-21 juin) à Aïn-Traz, siège d'été du patriarcat, ont vivement critiqué les députés libanais responsables, selon eux, de la vacance à la présidence, qualifiant leur comportement d' «inacceptable».

« L'absence d'un chef de l’État constitue une menace pour le pays », ont estimé les évêques maronites jeudi, considérant que le retard à élire un président de la République violait la Constitution, ainsi que le Pacte national.

Le Liban est sans président depuis la fin du mandat de Michel Sleiman le 25 mai, plusieurs séances électorales ayant été convoquées, mais levées faute de quorum.

Les évêques maronites avaient déjà appelé le mois dernier « à déployer tous les efforts nécessaires en vue de l'élection d'un nouveau président de la République, qui soit en mesure de relever les défis internes et régionaux, et à répondre aux besoins du Liban au présent et à l'avenir ». Ils avaient également rappelé « aux députés que l'élection d'un président de la République se fait dans le respect des institutions constitutionnelles et qu'il s'agit là de leur devoir national ».

Revenant sur le voyage du patriarche maronite en Terre Sainte, les évêques ont estimé qu'il avait « redonné espoir » aux Libanais qui ont fui en Israël. Au cours de son voyage, Béchara Raï avait célébré une messe en Israël pour la communauté libanaise, composée en quasi-totalité d'anciens membres de l'ALS, l'Armée du Liban Sud. ce voyage avait suscité une controverse au Liban. (L'Orient Le Jour)