Journée du Réfugié (20 juin) : Le Sud-Soudan toujours à l’épreuve Quelque
95.000 civils sont réfugiés dans des bases de l'ONU au Soudan du Sud, un chiffre record
depuis le début du conflit en décembre 2013, a annoncé jeudi l'ONU. Plus de 30.000
personnes ont trouvé refuge dans les bases de l'ONU à Juba, la capitale, tandis que
les Casques bleus protègent désormais 18.000 civils à Malakal (Etat du Haut-Nil, nord-est)
et près de 38.000 à Bentiu (Etat d'Unité, nord), a précisé le porte-parole de l'ONU
Stéphane Dujarric. Par ailleurs, maladies et malnutrition provoquent un nombre
"alarmant" de décès dans le camp de Bentiu, selon l’organisation Médecins sans frontières
(MSF) qui affirme que « trois enfants âgés de moins de cinq ans meurent chaque jour
» dans ce camp. Le camp ne dispose que d'une latrine pour plus de 240 personnes,
et les réfugiés "se retrouvent obligés de boire dans des flaques d'eau qui sont souvent
contaminées par des excréments humains", a précisé une responsable. Soudan :
Enlèvement de deux membres de GOAL Deux employés soudanais de l'ONG irlandaise
GOAL sont portés disparus au Darfour, une région de l'ouest du Soudan en guerre depuis
11 ans. Ils ont disparu "à la suite d'un incident survenu le 18 juin" près de Koutoum
dans le Nord-Darfour, a précisé une source. Mauritanie : L’esclavage n’a jamais
disparu "En Mauritanie, il n'y a jamais eu d'abolition de l'esclavage", malgré
une législation qui n'est qu'un "vernis" à destination de la communauté internationale,
affirme Biram Ould Dah Ould Abeid, candidat anti-esclavagiste à la présidentielle
de samedi. Ould Abeid est un Haratine (descendant d'esclave maure) de 49 ans, juriste
et historien de formation, président de l'Initiative pour la résurgence du mouvement
abolitionniste en Mauritanie (IRA). Son combat anti-esclavagiste sans concession lui
a valu la prison. « S'il y a des lois, elles ont été faites pour la consommation extérieure
», soutient-il. Officiellement, l'esclavage a été aboli en 1981 en Mauritanie,
pays de 3,8 millions d'habitants d'origine arabo-berbère - les Maures - et d'Afrique
subsaharienne - les Négro-Africains. Depuis 2007, une loi criminalise la pratique
de l'esclavage, répandue dans toutes les couches de la société. Kenya : Regarder
le Mondial chez soi, pas dans la rue Le gouvernement du Kenya a appelé vendredi
ses habitants à suivre la Coupe du monde de football de chez eux et non dans des lieux
publics, moins d'une semaine après des attaques qui ont fait une soixantaine de morts.
"Où c'est possible, les Kényans sont vivement encouragés à regarder les matches de
la Coupe du monde dans le confort de leur maison plutôt que dans des lieux ouverts
très fréquentés et non protégés", a indiqué le ministère de l'Intérieur dans un communiqué. Cameroun
: Boko Haram crée la psychose Le Cameroun multiplie désormais les actions de
sécurisation de son territoire, dans la crainte d'attentats des insurgés islamistes
nigérians de Boko Haram contre lesquels il vient d'engager son armée aux frontières. Les
autorités administratives et militaires sont informées de cette menace qu'elles prennent
très au sérieux. Depuis 2009, les attentats perpétrés au Nigeria par le groupe
islamiste armé ont fait des milliers de morts. Le 5 mai, plus de 300 personnes ont
péri à Gamboru (Nigeria), au cours d'une attaque de Boko Haram qui veut instaurer
un Etat islamique dans le nord du Nigeria. Une trentaine de corps de Camerounais,
tués dans cette attaque, ont transité par Fotokol (extrême-nord du Cameroun), ville
voisine de Gamboru. Afrique du Sud: Malema égal à lui-même L’ex-membre
de l’ANC-Jeunes, Julius Malema, qui se présente comme le porte-parole des laissés-pour-compte,
a été expulsé jeudi du parlement après avoir refusé de retirer sa déclaration controversée
accusant le gouvernement d'avoir tué des ouvriers de la mine de Marikana. A la tête
de son nouveau mouvement des Combattants pour la liberté économique, le fougueux député
avait accusé mercredi le gouvernement ANC d'avoir "tué des gens à Marikana". Prié
par le président de séance, Thandi Modise, de retirer ses propos qu'il a qualifiés
de "non parlementaires", le jeune élu de l'opposition a refusé et a réitéré ses accusations. Sierra
Leone : Ne pas baisser les bras devant Ebola La Sierra Leone, un des trois
pays d'Afrique de l'Ouest confrontés actuellement à une épidémie de fièvre hémorragique
en grande partie due au virus Ebola, intensifiait jeudi les efforts sur le terrain
contre sa propagation, a annoncé la ministre de la Santé à Freetown. Selon Miatta
Kargbo, au total 246 cas de fièvre hémorragique ont jusqu'à présent été enregistrés
dans le pays, dont 103 (dont 12 guéris) ont été confirmés comme étant dus au virus
Ebola. Mme Kargbo a cependant fait état de 26 décès dus à l'Ebola. Ouganda
: Les sanctions américaines seront sans effet L'Ouganda a affirmé vendredi
que les sanctions prises par les Etats-Unis après l'adoption d'une loi réprimant l'homosexualité
auraient peu d'impact, et a démenti que cette loi ait entraîné une hausse des violences
anti-gays. "Nous ne pouvons pas forcer les Américains à nous donner leur argent",
a déclaré à la presse le porte-parole du gouvernement ougandais, Ofwono Opondo. "Les
Ougandais savent maintenant qu'ils sont de moins en moins dépendants de l'aide des
donateurs", ils ont appris à "payer (leurs) factures", a-t-il ajouté. Les Etats-Unis
ont pris jeudi des sanctions contre l'Ouganda, décidant notamment la suspension du
financement de programmes destinés au gouvernement, en réaction à une loi - jugée
"infâme" par Washington - réprimant l'homosexualité. Maroc : Nouveau sujet
de friction avec Paris Le Maroc a exprimé jeudi son "vif mécontentement" à
la suite de ce que Rabat a qualifié de "lâche agression morale", à savoir l’agression
dont aurait été victime mercredi à Paris un général marocain hospitalisé dans la capitale
française, nouvel incident diplomatique entre les deux pays alliés. L'ambassadeur
de France à Rabat, Charles Fries, a été reçu par un haut responsable marocain "pour
lui faire part du vif mécontentement du royaume à la suite de la lâche agression morale
dont a été victime, la veille, le général de corps d'armée Abdelaziz Bennani dans
sa chambre de l'hôpital parisien du Val-de-Grâce", a rapporté la presse marocaine. Cet
incident intervient dans un contexte déjà tendu depuis plusieurs mois entre Paris
et Rabat, deux pays alliés à la relation traditionnellement bien cadrée. Par ailleurs,
l'Union Européenne et le Maroc ont trouvé un accord pour régler la querelle qui les
opposait depuis mars sur les conditions douanières d'accès des tomates marocaines
au marché européen. Bruxelles espère que ce règlement permettra dans la foulée
l'entrée en vigueur de l'accord de pêche ouvrant les eaux marocaines aux pêcheurs
européens, en souffrance côté marocain. Egypte : Le Roi Abdallah en visite Le
roi Abdallah d'Arabie saoudite devait rencontrer au Caire vendredi le président égyptien
Abdel Fattah al-Sissi, à l'occasion de sa première visite en Egypte depuis la chute
en 2011 d'Hosni Moubarak. L'Arabie saoudite s'était félicitée de l'arrestation
en juillet de l'ancien président égyptien déchu, l'islamiste Mohamed Morsi, par celui
qui était alors le chef d'état-major de l'armée égyptienne, le maréchal Sissi.