2014-06-20 17:43:20

L'Afrique en bref, vendredi 20 juin 2014


Journée du Réfugié (20 juin) : Le Sud-Soudan toujours à l’épreuve
Quelque 95.000 civils sont réfugiés dans des bases de l'ONU au Soudan du Sud, un chiffre record depuis le début du conflit en décembre 2013, a annoncé jeudi l'ONU. Plus de 30.000 personnes ont trouvé refuge dans les bases de l'ONU à Juba, la capitale, tandis que les Casques bleus protègent désormais 18.000 civils à Malakal (Etat du Haut-Nil, nord-est) et près de 38.000 à Bentiu (Etat d'Unité, nord), a précisé le porte-parole de l'ONU Stéphane Dujarric.
Par ailleurs, maladies et malnutrition provoquent un nombre "alarmant" de décès dans le camp de Bentiu, selon l’organisation Médecins sans frontières (MSF) qui affirme que « trois enfants âgés de moins de cinq ans meurent chaque jour » dans ce camp.
Le camp ne dispose que d'une latrine pour plus de 240 personnes, et les réfugiés "se retrouvent obligés de boire dans des flaques d'eau qui sont souvent contaminées par des excréments humains", a précisé une responsable.
Soudan : Enlèvement de deux membres de GOAL
Deux employés soudanais de l'ONG irlandaise GOAL sont portés disparus au Darfour, une région de l'ouest du Soudan en guerre depuis 11 ans. Ils ont disparu "à la suite d'un incident survenu le 18 juin" près de Koutoum dans le Nord-Darfour, a précisé une source.
Mauritanie : L’esclavage n’a jamais disparu
"En Mauritanie, il n'y a jamais eu d'abolition de l'esclavage", malgré une législation qui n'est qu'un "vernis" à destination de la communauté internationale, affirme Biram Ould Dah Ould Abeid, candidat anti-esclavagiste à la présidentielle de samedi.
Ould Abeid est un Haratine (descendant d'esclave maure) de 49 ans, juriste et historien de formation, président de l'Initiative pour la résurgence du mouvement abolitionniste en Mauritanie (IRA). Son combat anti-esclavagiste sans concession lui a valu la prison. « S'il y a des lois, elles ont été faites pour la consommation extérieure », soutient-il.
Officiellement, l'esclavage a été aboli en 1981 en Mauritanie, pays de 3,8 millions d'habitants d'origine arabo-berbère - les Maures - et d'Afrique subsaharienne - les Négro-Africains. Depuis 2007, une loi criminalise la pratique de l'esclavage, répandue dans toutes les couches de la société.
Kenya : Regarder le Mondial chez soi, pas dans la rue
Le gouvernement du Kenya a appelé vendredi ses habitants à suivre la Coupe du monde de football de chez eux et non dans des lieux publics, moins d'une semaine après des attaques qui ont fait une soixantaine de morts. "Où c'est possible, les Kényans sont vivement encouragés à regarder les matches de la Coupe du monde dans le confort de leur maison plutôt que dans des lieux ouverts très fréquentés et non protégés", a indiqué le ministère de l'Intérieur dans un communiqué.
Cameroun : Boko Haram crée la psychose
Le Cameroun multiplie désormais les actions de sécurisation de son territoire, dans la crainte d'attentats des insurgés islamistes nigérians de Boko Haram contre lesquels il vient d'engager son armée aux frontières.
Les autorités administratives et militaires sont informées de cette menace qu'elles prennent très au sérieux.
Depuis 2009, les attentats perpétrés au Nigeria par le groupe islamiste armé ont fait des milliers de morts. Le 5 mai, plus de 300 personnes ont péri à Gamboru (Nigeria), au cours d'une attaque de Boko Haram qui veut instaurer un Etat islamique dans le nord du Nigeria. Une trentaine de corps de Camerounais, tués dans cette attaque, ont transité par Fotokol (extrême-nord du Cameroun), ville voisine de Gamboru.
Afrique du Sud: Malema égal à lui-même
L’ex-membre de l’ANC-Jeunes, Julius Malema, qui se présente comme le porte-parole des laissés-pour-compte, a été expulsé jeudi du parlement après avoir refusé de retirer sa déclaration controversée accusant le gouvernement d'avoir tué des ouvriers de la mine de Marikana. A la tête de son nouveau mouvement des Combattants pour la liberté économique, le fougueux député avait accusé mercredi le gouvernement ANC d'avoir "tué des gens à Marikana". Prié par le président de séance, Thandi Modise, de retirer ses propos qu'il a qualifiés de "non parlementaires", le jeune élu de l'opposition a refusé et a réitéré ses accusations.
Sierra Leone : Ne pas baisser les bras devant Ebola
La Sierra Leone, un des trois pays d'Afrique de l'Ouest confrontés actuellement à une épidémie de fièvre hémorragique en grande partie due au virus Ebola, intensifiait jeudi les efforts sur le terrain contre sa propagation, a annoncé la ministre de la Santé à Freetown.
Selon Miatta Kargbo, au total 246 cas de fièvre hémorragique ont jusqu'à présent été enregistrés dans le pays, dont 103 (dont 12 guéris) ont été confirmés comme étant dus au virus Ebola.
Mme Kargbo a cependant fait état de 26 décès dus à l'Ebola.
Ouganda : Les sanctions américaines seront sans effet
L'Ouganda a affirmé vendredi que les sanctions prises par les Etats-Unis après l'adoption d'une loi réprimant l'homosexualité auraient peu d'impact, et a démenti que cette loi ait entraîné une hausse des violences anti-gays. "Nous ne pouvons pas forcer les Américains à nous donner leur argent", a déclaré à la presse le porte-parole du gouvernement ougandais, Ofwono Opondo. "Les Ougandais savent maintenant qu'ils sont de moins en moins dépendants de l'aide des donateurs", ils ont appris à "payer (leurs) factures", a-t-il ajouté.
Les Etats-Unis ont pris jeudi des sanctions contre l'Ouganda, décidant notamment la suspension du financement de programmes destinés au gouvernement, en réaction à une loi - jugée "infâme" par Washington - réprimant l'homosexualité.
Maroc : Nouveau sujet de friction avec Paris
Le Maroc a exprimé jeudi son "vif mécontentement" à la suite de ce que Rabat a qualifié de "lâche agression morale", à savoir l’agression dont aurait été victime mercredi à Paris un général marocain hospitalisé dans la capitale française, nouvel incident diplomatique entre les deux pays alliés.
L'ambassadeur de France à Rabat, Charles Fries, a été reçu par un haut responsable marocain "pour lui faire part du vif mécontentement du royaume à la suite de la lâche agression morale dont a été victime, la veille, le général de corps d'armée Abdelaziz Bennani dans sa chambre de l'hôpital parisien du Val-de-Grâce", a rapporté la presse marocaine.
Cet incident intervient dans un contexte déjà tendu depuis plusieurs mois entre Paris et Rabat, deux pays alliés à la relation traditionnellement bien cadrée.
Par ailleurs, l'Union Européenne et le Maroc ont trouvé un accord pour régler la querelle qui les opposait depuis mars sur les conditions douanières d'accès des tomates marocaines au marché européen.
Bruxelles espère que ce règlement permettra dans la foulée l'entrée en vigueur de l'accord de pêche ouvrant les eaux marocaines aux pêcheurs européens, en souffrance côté marocain.
Egypte : Le Roi Abdallah en visite
Le roi Abdallah d'Arabie saoudite devait rencontrer au Caire vendredi le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, à l'occasion de sa première visite en Egypte depuis la chute en 2011 d'Hosni Moubarak.
L'Arabie saoudite s'était félicitée de l'arrestation en juillet de l'ancien président égyptien déchu, l'islamiste Mohamed Morsi, par celui qui était alors le chef d'état-major de l'armée égyptienne, le maréchal Sissi.








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