2014-06-16 13:27:29

« Persévérons ensemble dans la lutte contre les esclavages modernes »


(RV) Le pape François a rencontré ce lundi matin au Vatican le primat de la communion anglicane, Justin Welby, qui est à Rome pour trois jours. Il s’agissait de la seconde rencontre entre l’archevêque de Cantorbéry et le Pape, après celle de juin de l’année dernière, quelques mois après que Justin Welby ne prenne la tête de l’Eglise d’Angleterre en mars 2013. Dans son adresse à l’archevêque de Cantorbery, le Pape devait déclarer qu’il est « si bon que des frères vivent ensemble », reprenant ainsi le Psaume 133, ou « encore une fois nous nous rencontrons comme des compagnons de voyage qui suivent le Seigneur, collaborateurs dans sa vigne, pèlerins sur le chemin vers Son Règne ». Le Pape utilisait aussi des mots comme « amitié », « réconciliation » et « communion ».

Et le Pape ne tardait pas à entrer dans le vif du sujet, en soulignant que « devant le regard miséricordieux du Christ, nous ne pouvons feindre que notre division ne soit pas un scandale, un obstacle à l’annonce de l’Evangile du Salut au monde. Notre vision est souvent embuée par le poids de l’histoire de nos divisions et notre volonté n’est pas toujours libre de cette ambition humaine qui accompagne parfois même notre désir d’annoncer l’Evangile ».

La pleine communion est un don de Dieu

Le Pape François n’a pas caché que l’objectif de la pleine unité peut sembler un objectif lointain, mais qu’il reste pourtant le but vers lequel orienter à chaque instant chaque pas du chemin œcuménique. De rappeler alors tout le bien du Décret sur l’œcuménisme du Concile Vatican II, Unitatis redintegratio, et cette idée maîtresse : « Nos progrès vers la pleine communion ne seront pas simplement le résultat de nos actions humaines, mais un don libre de Dieu. L’Esprit Saint nous donne la force de ne pas nous décourager et nous invite à nous confier totalement à son action puissante ».

La traite des femmes, un commerce tragique

Le Pape devait par ailleurs saluer le travail de la Commission internationale anglicane-catholique et de la Commission internationale anglicane-catholique pour l’unité et la mission.
Le Pape rappelait alors qu’il y a un an, lors de leur première rencontre, ils s’étaient tous deux inquiétés de certains maux de notre société. « En particulier, nous avions exprimé notre horreur face à la plaie du trafic des êtres humains et aux diverses formes d’esclavage moderne ». De remercier alors l’archevêque de Cantorbéry pour son engagement contre ces crimes, « et dans ce champ d’action si vaste, qui se présente avec urgence, pour toutes les actions de coopération significatives entreprises tant dans le domaine œcuménique, qu’avec les autorités civiles et les organisations internationales ».

Le Pape citait tout particulièrement le réseau d’action contre la traite des femmes créé par de nombreux instituts religieux féminins. « Continuons cette lutte contre les nouvelles formes d’esclavage, afin de pouvoir soulager les victimes et combattre ce commerce tragique. Comme disciples envoyés pour soigner le monde blessé, je remercie Dieu qu’ils nous ait rendus capables de faire front commun contre cette plaie si grave, avec persévérance et détermination ».








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