2014-06-16 14:40:39

Alerte maintenue en Afrique de l'Ouest: Ebola continue de sévir!


L’épidémie à fièvre hémorragique Ebola continue de sévir en Afrique de l’Ouest, même si le rythme des infections s’est ralenti ces dernières semaines. Déclarée dans les premiers mois de cette année, cette épidémie a surtout sévi en Guinée, mais aussi gagné la Sierra Leone, le Libéria et la Côte d’Ivoire. Elle a fait un total de 300 morts dans les quatre pays, de nombreux malades restant encore sous haute surveillance puisque cette épidémie est connue pour sa contagion aux contact avec les personnes ou les animaux contaminés, et aussi pour le manque de médicaments pour sa lutte.

Les autorités ivoiriennes ont déploré vendredi un « relâchement de la vigilance, même si pour l’heure aucun cas avéré n’a été signalé en Côte d’Ivoire jusqu’ici. Il s’agit pour les autorités d’Abidjan, de continuer à maintenir les mesures de précaution, la Côte d’Ivoire étant voisine de la Guinée, le pays le plus touché. Des équipes médicales stationnées le long de la frontière commune, à 140 ou 150 kilomètres de la Guinée, contrôlent en permanence les passants pour déceler des cas suspects suivant les recommandations du ministère ivoirien de la Santé.En revanche, les recommandations visant à éviter de consommer ou manipuler de la +viande de brousse+, soit du gibier, à commencer par l'agouti, un gros rongeur, ne sont plus suivies. Cela inquiète le Pr Simplice Dagnan, Directeur de l’Institut ivoirien d’hygiène publique.

« Les mesures sont de moins en moins respectées. Les populations baissent de vigilance et commencent à reprendre des habitudes qui pourraient nous exposer », déplore le médecin qui constate que « dans certaines régions du pays », la consommation du gibier sauvage a repris. Or, prévient-il, « la maladie peut être introduite ici, si on n'y prend garde. Seul le respect des mesures peut nous protéger ». C’est en janvier que le virus Ebola a été déclaré en Guinée. L'épidémie y a fait 208 morts parmi 328 cas suspects, ce qui en fait l'une des épidémies les plus meurtrières dans le pays selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Les autorités sanitaires guinéennes pensent que le virus, mortel dans neuf cas sur dix, a été véhiculé dans leur pays par des chauve-souris. Le virus Ebola peut aussi transporté par des chimpanzés, des gorilles, des antilopes et d’autres ruminants. Il se transmet ensuite entre humains par contact direct avec le sang, les liquides biologiques ou les tissus des sujets infectés. Fin avril, le président Alpha Condé avait indiqué à Genève, en Suisse, que la situation était "bien maîtrisée" dans son pays.

Mais de nouveaux cas ont été signalés depuis aussi bien en Guinée qu’en Sierra Leone. Dans ce dernier pays, l'épidémie a tué 6 personnes parmi 79 cas suspects. Au Liberia, autre pays voisin de la Guinée, une dizaine de morts ont été enregistrés. Le virus a déjà touché plus de 300 personnes en Afrique de l'Ouest, selon Médecins Sans Frontières (MSF) qui a prévu d’installer un centre de prise en charge pour soigner les personnes infectées à Koindu, épicentre de l'épidémie au Libéria. « L'Ebola est une maladie qui fait peur et qui est perçue comme mystérieuse. On peut cependant en guérir », a expliqué Marie-Christine Ferir, coordinatrice des programmes d'urgence de MSF.

Depuis le début de l'épidémie, près d'une trentaine de patients pris en charge par MSF ont ainsi été guéris en Guinée. En Sierra Leone, Victoria Yillah, une femme enceinte habitant la ville de Kenema, a guéri de la fièvre Ebola. Dans le pays, le nombre de morts s’est é élevé à plus d’une quinzaine. Rappelons que le virus Ebola a été découvert en 1976 dans l'actuelle République démocratique du Congo (ex-Zaïre). Chez l’homme infecté, la maladie se manifeste par des hémorragies, des vomissements et des diarrhées. Les chances de survie augmentent pour les malades s'ils sont hydratés.








All the contents on this site are copyrighted ©.