Les violences en Irak inquiètent « vivement » François
(RV) La situation en Irak de ces derniers jours est suivie par le Pape François avec
une « vive préoccupation ». Après l’Angélus, dimanche devant des milliers de personnes
réunies place Saint-Pierre, le Souverain Pontife a invité les fidèles à « s’unir
à sa prière pour la chère nation irakienne, surtout pour les victimes et pour ceux
qui souffrent des conséquences des violences croissantes, et en particulier pour toutes
ces personnes, dont tant de chrétiens, qui ont dû quitter leur maison ».
Il
a enfin souhaité, « pour toute la population, la sécurité et la paix et un futur
de réconciliation et de justice dans lequel tous les Irakiens, quelle que soit leur
appartenance religieuse, puissent construire ensemble leur patrie, en en faisant un
modèle de cohabitation ».
Une semaine d'offensive jihadiste
Dimanche,
un bombardement meurtrier a visé un centre recrutant des civils pour combattre les
jihadistes qui mènent une vaste offensive en Irak, après avoir profité de l'inertie
de la communauté internationale en Syrie pour gagner en puissance, selon l'ex-médiateur
de l'ONU Lakhdar Brahimi.
Sur le plan international, au lendemain du déploiement
dans le Golfe d'un porte-avion américain, l'Iran s'est dit hostile à « toute intervention
militaire étrangère » contre les insurgés, estimant qu'elle compliquerait encore
davantage la situation dans le pays.
En l'espace de trois jours – mardi, mercredi
et jeudi –, les jihadistes de l'Etat islamique en Irak et au Levant ont pris la deuxième
ville d'Irak, Mossoul, sa province Ninive (nord), Tikrit et d'autres régions de la
province de Salaheddine, ainsi que des secteurs des provinces de Diyala (est) et de
Kirkouk (nord). Ce groupe connu pour sa brutalité cherche à créer un Etat islamique
dans une zone frontalière entre l'Irak et la Syrie, où il est également très actif.
(Avec AFP)
Photo : le Pape François lors de l'Angélus place Saint-Pierre
dimanche