2014-06-14 12:46:38

« Ne restons pas étrangers à la douleur des autres »


(RV) Ce samedi encore la Place Saint-Pierre a connu un rassemblement de masse. Plusieurs dizaines de milliers de personnes, pour la plupart des bénévoles de la Confédération nationale des « Miséricordie » d’Italie, une association catholique active en particulier dans la protection civile, le transport médical ou encore les services sociaux, mais aussi des membres des « Fratres », les groupes de l’Association italienne des donneurs de sang. Les « Misericordie » fêtaient le 28 ème anniversaire de leur 1ère rencontre avec Jean-Paul II, mais ce 14 juin marquait aussi la 11ème Journée Mondiale des donneurs de sang. Il faut savoir que les « Misericordie » d’Italie, fédérées à partir de 1899, représentent la plus ancienne forme de volontariat organisé à travers le monde.

Après avoir réalisé un grand et long tour de la Place Saint-Pierre en jeep découverte, saluant, embrassant, le Pape François a pris la parole pour dire combien il appréciait le travail mené auprès « du prochain qui souffre ». « Vous êtes des témoins de l’Evangile de la charité parmi les malades, les personnes âgées et handicapées, les mineurs, les immigrés et les pauvres. Tout votre apostolat prend du sens de cette parole ‘miséricorde’, qui veut dire ‘donner le cœur aux pauvres’. »

Ne restons pas des spectateurs de la souffrance

Et le Pape de souligner que l’Evangile est riche d’épisodes qui présentent la miséricorde de Jésus, la gratuité de son amour pour ceux qui souffrent et les plus vulnérables. Le Pape conseillait de s’inspirer de ces récits évangéliques pour saisir la proximité, la bonté, la tendresse avec lesquelles Jésus approchait les personnes souffrantes et les consolait, les soulageait, les guérissait. « Il faut que nos paroles, nos gestes, nos attitudes expriment la solidarité, la volonté de ne pas rester étrangers à la douleur des autres, et cela avec chaleur fraternelle, et sans tomber dans aucune forme de paternalisme ».

Le Pape se faisait encore plus pressant, en rappelant que nous disposons de tellement d’informations et de statistiques sur les pauvretés et les difficultés humaines que « nous courons le risque de n’être souvent que des spectateurs très informés et désincarnés de ces réalités, ou de faire de beaux discours qui se concluent par des solutions verbales et un désengagement par rapport aux problèmes réels ». Et le Pape d'ajouter en improvisant : « J'entends souvent des gens me dire 'Saint-Père, quel scandale, quel scandale'. Mais que font ces gens contre ce scandale de la pauvreté ? » «Il faut des actions, pas des paroles ».

Le Pape remerciait une fois encore toutes les associations présentes Place Saint-Pierre, des associations, soulignait-il, qui s’inspirent des sept œuvres de miséricorde corporelle. Et de les rappeler : donner à manger donner à manger à ceux qui ont faim, donner à boire à ceux qui ont soif, vêtir ceux qui sont nus, abriter les étrangers, visiter les infirmes, visiter les prisonniers, ensevelir les morts.








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