La situation sécuritaire toujours plus chaotique en Irak. Des hommes armés ont pris
ce mardi le contrôle de Mossoul, la capitale du Nord, la deuxième ville du pays. Il
s’agirait du groupe djihadiste de l’Etat islamique en Irak et au Levant, selon un
officier de haut rang. Cela serait la deuxième ville du pays tombée entièrement aux
mains de rebelles après Fallouja, à l’ouest de Bagdad la capitale.
Audrey
Radondy à joint Mgr Basilios Georges Casmoussa, ancien archevêque syro-catholique
de Mossoul, qui vit aujourd’hui au Liban. Il est très inquiet pour la ville et pour
l’unité du pays.
Ce genre d’occupation
n’est pas évacué facilement. Cela se fait au prix de combats, de destructions, de
vols, de cambriolages. On a connu ce scénario ailleurs et on a gouté à ce scénario
beaucoup d’autre fois mais pas comme cette fois-ci d’après les informations et les
échos de mes amis. Ceux qui étaient les plus optimistes disent « non, c’est sérieux
».
Plus globalement, par rapport à la situation qui se passe dans le pays,
quel est votre sentiment ? Il y aura davantage de divisions dans le peuple
et notre région de Mossoul est une région très critique où vous avez toutes les minorités
d’Irak et surtout la minorité chrétienne qui sera vraiment coincée dans une situation
très critique. Elle est tout près du Kurdistan. Les kurdes doivent restés à l’écart
pour garder certains lieux, certains endroits. On nous dit que les militaires kurdes
sont descendus dans la plaine pour garder certaines localités chrétiennes ou autres
mais on ne sait pas si les choses vont se passer pacifiquement. Moi je suis très inquiet.