Rencontre au Vatican : « Seigneur, fais de moi un artisan de paix »
Le Pape a organisé le dimanche 8 juin, aux jardins du Vatican, une prière pour la
paix en Terre Sainte, avec les présidents israélien et palestinien Shimon Peres et
Mahmoud Abbas.
Trois moments de prière ont marqué cette rencontre : prières
du judaïsme, du christianisme et de l’islam, suivant le même schéma: une ouverture
musicale, une prière, une demande de pardon et une invocation de paix. La prière
juive a débuté avec le psaume 8. Le chant juif « Evenu Shalom » a suivi dans
une version instrumentale. Un deuxième psaume invoquant le pardon de Dieu a prolongé
cette séquence, complété par une invocation de la fête du Yom Kippur ou grand
pardon. Une prière pour la paix chantée par un Rabbin a clos la prière juive.
La
prière chrétienne s’est articulée autour de la lecture de quelques versets du 65e
chapitre du livre d’Isaïe faite en anglais par le patriarche œcuménique Bartholomée
Ier. Le patriarche latin de Jérusalem, Fouad Twal a ensuite récité une action de
grâces pour la Terre Sainte. La demande de pardon, lue par le cardinal Peter Turkson,
a été exprimée en italien avec une prière du Pape Jean Paul II.
« Shalom
», « Pace », « Salaam »
Le cantique de saint François d’Assise, « Seigneur,
fais de moi un artisan de paix », a été récité en arabe par une femme. Quant à
la prière des musulmans en arabe, elle a repris la louange au Dieu créateur suprême
et unique : « Nous te louons Seigneur pour toutes tes grâces ». Ensuite la demande
de pardon récitée par un iman s’est adressée au Dieu miséricordieux. L’invocation
au Dieu de la paix pour ceux qui vivent dans la peine et le douleur suivi d’un chant
a conclu la séquence musulmane. Dans son adresse de clôture de la prière, le Pape
a entre autres indiqué qu’il faut beaucoup plus de courage pour faire la paix que
pour faire la guerre. Cette rencontre est un signe de fraternité des fils d’Abraham.
Elle est la une expression de la confiance en Dieu le Seigneur de l’histoire, a relevé
François. Ces fils sont épuisés par les conflits et aspirent à la paix. Il y a beaucoup
de victimes innocentes de la guerre et de la violence, a relevé le Pape.
Le
président israélien Shimon Peres a pour sa part souligné que les deux peuples avaient
besoin de la paix et que tous y aspiraient. Shimon Peres a évoqué Jérusalem ville
de le paix en incluant de nombreuses citations bibliques. Il a reconnu la nécessité
des sacrifices et des compromis. « J'ai vu trop de gens mourir, je ne m'arrêterai
pas tant que je ne verrai pas la paix », a relevé le président israélien.
Le
président palestinien Mahmoud Abbas a de son côté appelé à la liberté pour les Palestiniens
dans un Etat libre et indépendant. Il a placé son discours sous l’intervention du
Dieu clément et miséricordieux, tout en saluant la foi en la paix du pape François
et sa tentative crédible pour y parvenir. Mahmoud Abbas a aussi souhaité que Jérusalem
soit une terre d’accueil sûre pour tous les croyants des trois religions. Chacun
des trois discours s’est conclu par une parole de la paix : « Shalom, Pace, Salaam
»