2014-06-08 14:30:27

Mgr Shomali : « J'espère que la prochaine prière aura lieu à Jérusalem »


(RV) Entretien - La rencontre historique de prière pour la paix dans les jardins du Vatican entre le Pape François, les présidents Mahmoud Abbas et Shimon Peres suscite un grand espoir. Le Pape, lors du Regina Cœli dimanche midi place Saint Pierre, a remercié tous ceux qui ont prié pour le succès de cette rencontre et tous ceux qui s'uniront dimanche soir dans la prière à l'événement.

En Terre Sainte, toutes les paroisses ont été invitées à cette union de prière. Ecoutez le témoignage de Mgr William Shomali, vicaire patriarcal pour Jérusalem, interrogé par Jean-Baptiste Cocagne RealAudioMP3



« Ce matin il y avait la messe de Pentecôte à la Dormition avec les moines bénédictins, à côté du Cénacle. Avec tous les fidèles présents, nous avons prié pour le succès de cette rencontre. Nous avons accompagné le Pape, Peres et Abbas avec nos prières et je pense que toutes les paroisses de la Terre Sainte aujourd’hui, comme nous l’avons demandé, ont prié pour cette intention.

Il y a beaucoup d’attente autour de cet événement ?
Oui, déjà le fait lui-même est un miracle : que le Pape ait réussi à réunir les deux « combattants», les deux ennemis traditionnels, c’est un petit miracle. Et le fait de prier ensemble, c’est un autre petit miracle. Chaque religion va faire sa prière de louange, de demande de pardon et d’intercession pour la paix, c’est merveilleux en soi. Il y a beaucoup d’espoir, que le côté spirituel va sauver le côté politique parce que la politique a échoué. M. Kerry n’a pas réussi à débloquer la situation. Maintenant il ne reste que le Seigneur, qui lui-même a demandé, dans le psaume 122, de prier pour la paix de Jérusalem.

Avant même la tenue de cette rencontre de prière, on peut déjà la qualifier d’historique ?
Oui, elle est vraiment historique pour plusieurs raisons : c’est la première fois que ça a lieu comme prière, première fois au Vatican et justement, historique parce que c’est une rencontre non politique, une rencontre de prière, elle est merveilleuse. C’est une chose inédite jusqu’à présent. Je parle en tant que croyant : c’est le Seigneur qui peut faire le miracle du retour aux négociations avec plus de rêve, plus d’espérance.

Le vrai changement apporté par le Pape François est-il de ne plus faire de la religion un problème, mais un avantage : se retrouver dans une prière pour une terre où la religion est souvent source de conflits et de tensions ?
C’est vrai. La religion, les religions, font partie du problème car la Ville Sainte est une ville contestée car elle est Sainte pour les trois religions. Chacun veut plus de droits, plus d’égalité disons. Maintenant la prière sauve la situation mais attention, la prière a lieu à Rome, pas à Jérusalem. Jérusalem reste réticente devant le fait de prier ensemble. Alors que cette prière aurait dû être faite à Jérusalem, c’était la première intention du Pape quand il a invité les deux présidents à prier ensemble mais ça n’a pas réussi pour des raisons politiques. J’espère que la prochaine fois, cette prière aura lieu à Jérusalem. »








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